Algérie

Benachenhou Fawzi (Directeur général de l?ANGEM)


« Les banquiers ont été sensibilisés » Le directeur général de l?ANGEM (agence nationale de gestion du micro crédit) s?attelle depuis quelques temps à impulser un plus dans la dynamique de création de petites entreprises. Une tâche rendue ardue par les réticences des banques à s?impliquer dans ce dispositif, l?un de nombreux autres problèmes qui ont nécessité l?organisation d?un conseil interministériel. Entretien.  Vos visites assidues, ponctuées par la tenue d?une rencontre nationale des cadres de votre agence préludent-t-elles d?une nouveauté dans le dispositif que vous gérez ?  A Tiaret, en marge de la visite du ministre de la Solidarité Nationale, j?ai pu mesurer la qualité du travail fourni par les responsables pour réaliser et mettre à notre disposition des locaux qui nous incitent à ?uvrer pour bien accompagner les futurs bénéficiaires. Notre souci immédiat est la préparation et des promoteurs et des jeunes avant le lancement de l?activité, d?où le regroupement national des chefs d?agences pour finaliser les procédures.  Mais plus concrètement, à quoi doit-on s?attendre ?  Nous sommes, en quelque sorte, les techniciens du terrain. Nous nous employons à préparer un dossier argumenté pour le mettre entre les mains de la chefferie du gouvernement. Nous allons mettre notre offre en rapport avec les attentes nombreuses des jeunes. Le dispositif d?accompagnement à l?ANGEM ne nécessite pas beaucoup de finances puisque nos aides sont plafonnées. Les demandeurs n?exigent pas la lune mais seulement un prêt non rémunéré pour l?achat de matière première, et croyez moi, ça a marché dans certaines régions comme dans la Kabylie, alors pourquoi pas à Tiaret ou ailleurs ?  Mais il y a toujours ces réticences des banques qui arguent l?insolvabilité de certains demandeurs, si ce n?est la saturation dans certains créneaux?  Les directeurs généraux des banques ont été sensibilisés sur la question et ont donné leur accord de principe pour bien nous accompagner, alors je suis optimiste. La donne changera puisqu?en plus d?une formation presque à la carte, les organismes financiers ne rechigneront point, car le mot saturation ne semble pas cadrer avec les attentes.  Comment ?  Croyez vous sincèrement qu?appuyer un jeune fellah pour l?achat d?une motocycle ou une chambre frigorifique pour ses activités c?est favoriser la saturation ? Sincèrement, je crois qu?avec une meilleure qualification, qui sera assurée par les centres de formation (une convention est établie avec ce secteur), les rapports changeront et cela amènera les banques à traiter différemment les dossiers.  Et pour les lourdeurs bureaucratiques ?  La tenue d?un conseil interministériel a abordé entre autres ces aspects. Autrefois, les dossiers transitaient par deux comités. Celui d?éligibilité de l?agence et de la banque. Les recommandations ont tenu compte de ces dysfonctionnements.  Un dernier mot ?  Il y a aujourd?hui des opportunités, des compétences et même de l?argent, il faudrait seulement se résoudre à jouer le jeu dans la transparence.
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