Les réserves de change de l'Algérie devraient atteindre 85 milliards de dollars d'ici la fin 2023, a indiqué, hier, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors de la présentation de la Déclaration de politique générale du Gouvernement devant l'Assemblée Populaire Nationale (APN). Il a décliné, à l'occasion, les grandes lignes des actions du Gouvernement ainsi que le bilan de ses réalisations durant la période de septembre 2022 jusqu'à la fin août 2023, et ce, conformément à l'article 111 de la Constitution. Il avance des indicateurs économiques plutôt optimistes, estimant, à ce sujet, que «la mise en ?uvre du Plan d'action du Gouvernement intervient dans un contexte économique international se caractérisant par des mutations rapides et qui imposent à tout Etat, dont notre pays, de s'adapter et d'apporter une réponse rapide aux exigences et aux aspirations de la société».Ce contexte a conduit à la prise des décisions urgentes et des actions qui concourent à atteindre les objectifs poursuivis par le Gouvernement sur le moyen terme, notant, le bon redressement économique et social durant cette période. Cela traduit, selon lui, une hausse de la croissance économique du pays qui devrait atteindre 5,3% à la fin 2023, soutenue par le renforcement des exportations d'hydrocarbures et l'accélération de l'activité économique qui devrait, sur le long terme, contribuer à faire baisser l'inflation «établie à 9,5% au cours des sept premiers mois de 2023, tirée principalement par les produits alimentaires (+13,2%)».
Des mesures importantes ont été prises, a-t-il rappelé, en faveur du pouvoir d'achat des Algériens et de l'économie dont l'objectif principal est de renforcer et diversifier la production nationale, de créer de la richesse et de l'emploi, d'une part. D'autre part, la relance des projets d'investissement bloqués et le lancement de nouveaux projets structurants, impliquant même les entreprises publiques et étrangères, mettant en avant le rôle important du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers, inauguré, il y a un an, en parallèle, avec l'Agence algérienne de la promotion de l'investissement (AAPI). Cette dernière a enregistré jusqu'au 31 août écoulé, selon le chef du Gouvernement, «3.411 projets, dont 88 projets liés aux étrangers au niveau du guichet unique des grands projets et investissements étrangers, d'une valeur de plus de 1.700 milliard de dinars et devraient créer plus de 87.000 postes d'emplois». Le Premier ministre a insisté, à l'occasion, sur l'impératif de soutenir et d'accompagner l'investisseur et ?uvrer davantage à améliorer le climat des affaires, plus attractif et plus compétitif. Il a fait état de la récupération de plus de 1.500 hectares du foncier industriel inexploité à redistribuer aux investisseurs «sérieux».
Par ailleurs et concernant la gestion des finances publiques,
M. Benabderrahmane insiste sur la nécessité de continuer les réformes afin de renforcer le contrôle et la rationalisation des dépenses publiques, en hausse de 52% cette année. Les dépenses publiques devraient atteindre d'ici la fin de l'année en cours 14.700 milliards de dinars, tirée vers le haut par la hausse des dépenses sociales, mais aussi la poussée inflationniste qui a nécessité une intervention urgente de l'Etat pour soutenir le pouvoir d'achat des Algériens ainsi que l'économie nationale. Pour répondre à cette double exigence conjoncturelle, le Gouvernement a décidé d'accélérer les réformes globales, la réalisation des projets structurants et s'est attaqué, dans le même temps, aux urgences sociales. Des charges supplémentaires pour l'Etat.
«La politique sociale de l'Etat s'est concentrée sur l'accroissement du pouvoir d'achat des citoyens, l'amélioration de la prise en charge des populations vulnérables, la consolidation des systèmes de sécurité sociale et de retraite», a-t-il indiqué, affirmant que «cette politique sociale vise à réduire les inégalités économiques et accroître les opportunités d'éducation, de formation et d'accès aux soins de santé pour tous les citoyens». Il a réaffirmé l'attachement du Gouvernement au caractère social de l'Etat qui demeure, dira-t-il, «un principe structurant de l'action du Gouvernement pour consolider la cohésion sociale».
«Au titre de l'exercice 2023, l'augmentation a touché environ 2,8 millions de fonctionnaires et agents contractuels», rappelant la revalorisation de l'allocation chômage passée de 13.000 DA à 15.000 DA. Idem pour «l'aide sociale passée de 10.000 à 12.000 DA octroyée mensuellement au profit de 314.181 personnes handicapées ayant un taux d'invalidité de 100%», a précisé le même document qui a détaillé les actions du Gouvernement prises au cours de cette année en faveur du développement social.
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Posté Le : 11/10/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Takharboucht
Source : www.lnr-dz.com