Algérie

Benabderrahmane en quête de quitus



C'est, aujourd'hui, que devra être présenté le Plan d'action du gouvernement devant l'Assemblée populaire nationale (APN). C'est le premier acte de la neuvième législature, issue des élections législatives pluralistes du 12 juin écoulé. Parallèlement, alors que le gouvernement affine sa copie, à travers une ultime réunion en privé (Conseil du gouvernement), et par la suite en Conseil des ministres, en prévision de son passage devant les membres de l'Aassemblée populaire nationale, les regards restent braqués sur les débats qui auront lieu, aujourd'hui, au sein de l'hémicycle Zighoud-Youcef. Le gouvernement Benabderrahmane qui est à sa première expérience devant le Parlement, devra obtenir le quitus indispensable pour entamer sa mission et la mise en oeuvre de son Plan d'action, dans les plus brefs délais. Le Premier ministre est également tenu de s'astreindre à arrêter des échéances claires et fixer des délais inhérents à l'exécution de son programme. Autrement dit, l'obligation de résultats doit figurer en bonne position dans l'exposé des motifs du Premier ministre. Cela est d'autant plus important, que le Plan d'action gouvernemental comporte une série de mesures placées sous le sceau de l'urgence, étant donné la situation économique qui prévaut. Benabderrahmane a déjà pu relever le premier défi afférent à l'élaboration du document portant Plan d'action du gouvernement, dans un temps relativement court. Ce qui est en soi un exploit, surtout pour les novices parmi les ministres du nouveau gouvernement. Un document de plus de 80 pages, dans lequel des agrégats et indicateurs économiques sont présentés en annexes, pour davantage de perception et de visibilité. Le programme d'action du gouvernement s'étale sur cinq grands chapitres distincts, à savoir la consolidation de l'Etat de droit et la rénovation de la gouvernance, la relance et un renouveau économiques, le développement humain et une politique sociale renforcée, une politique étrangère dynamique et proactive et enfin, le renforcement de la sécurité et de la défense nationale. Tout y est passé en revue, notamment la refonte du mode de gouvernance, le système judiciaire et le renforcement des libertés, la promotion des composants de l'identité nationale et de la mémoire, le renforcement de la politique sociale, la relance et la croissance économiques, le redéploiement de la diplomatie algérienne, etc. En vérité, le document en question est un condensé de grands axes du Plan d'action du gouvernement, dont les détails seront, vraisemblablement, disséqués en commissions parlementaires. Du côté des nouveaux représentants du peuple, la mission sera tout aussi difficile que complexe. En un laps de temps réduit, deux jours à peine, soit le mardi et le mer-credi, ils devront disséquer les cinq chapitres, qui marqueront l'action future du gouvernement Benabderrahmane. Passée cette étape, ils se retrouveront nez à nez avec le Premier ministre, qui cédera au jeu des questions-réponses. Un exercice qui ne s'annonce pas de tout repos pour le nouveau locataire du Palais du gouvernement, vu les problèmes et les obstacles contre lesques bute la relance de l'économie nationale. Les députés qui étaient destinataires d'une copie du Plan d'action du gouvernement, en ont déjà entamé l'étude sous la houlette de leurs partis respectifs. Certains ont organisé des journées parlementaires, d'autres des réunions à huis clos, sous la supervision des anciens députés. Pour les indépendants, les choses ne sont pas aussi faciles, croit-on savoir. En l'absence de structures organiques, à l'instar des partis politiques, l'organisation des réunions pour l'analyse et le débat autour des grands axes, a été, quelque peu, désordonnée. C'est un premier exercice, en tout cas, mais les séances plénières apporteront certainement de l'eau au moulin de l'opinion publique et des observateurs politiques, qui scrutent avec grand intérêt ces débats parlementaires.


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