Algérie

Benabderrahmane défend son bilan



Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a présenté, hier, la déclaration de politique générale du gouvernement devant le Conseil de la nation. Cette déclaration comporte «les données relatives aux réalisations du gouvernement depuis l'adoption de son Plan d'action en septembre 2021». Débattue la semaine dernière à l'APN, elle est déclinée sous cinq chapitres. Il s'agit de «Consolidation de l'Etat de droit et rénovation de la gouvernance», «Pour une relance et un renouveau économiques», «Pour un développement humain et une politique sociale renforcée», «Pour une politique étrangère dynamique» et «Renforcement de la sécurité et de la défense nationales».Le Premier ministre a affirmé dans ce sillage que «l'action du gouvernement s'était articulée essentiellement autour de la poursuite des réformes politiques et institutionnelles...». Dans le volet social, il a fait savoir que le budget annuel affecté aux transferts sociaux a dépassé les 5000 milliards de dinars. «À fin août 2022, la balance commerciale a enregistré un excédent de près de 14 milliards de dollars contre un déficit de 862 millions de dollars durant la même période de 2021», a-t-il indiqué, rappelant que «ce déficit avait atteint 10,6 milliards de dollars en 2020». Abordant la situation financière, il a affirmé que le gouvernement a axé ses efforts en 2021 sur le maintien de la stabilité des principaux indicateurs macro-économiques, et la réduction des déséquilibres internes et externes». À ce propos, «les recettes budgétaires au titre de l'exercice 2021 ont enregistré une hausse de +15,5%, et les dépenses budgétaires de + 7,6%», a-t-il indiqué. La présentation intervient dans un contexte marqué par l'amélioration des revenus extérieurs de l'Etat, après une conjoncture difficile qui a pesé sur les finances publiques. Il a également cité «les mesures visant la relance de l'activité économique, l'allègement des charges sur les entreprises impactées et le soutien du pouvoir d'achat du citoyen».Il a rappelé, dans ce sens, la mesure prise par le gouvernement relative à l'exonération des salaires inférieurs à 30000 DA de l'Impôt sur le revenu global (IRG), qui a concerné plus de 5 millions de personnes, dont 2,6 millions de retraités, selon les chiffres avancés. «Le gouvernement a oeuvré au titre de la loi de finances 2022, à la réduction des taux de l'IRG», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le gouvernement a veillé au renforcement du stock national de céréales, en apportant un appui financier important à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oiac), estimé à plus de 900 milliards DA en 2021 et 2022.
L'Exécutif a renforcé le système de prévention et de lutte contre la corruption à travers l'installation de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption juste après la promulgation de la loi pertinente, et l'élaboration d'un ensemble de projets de loi y afférent, a-t-il souligné. Dans le cadre de la mise en oeuvre de la démarche globale arrêtée pour le recouvrement des avoirs produits de la corruption, il a été procédé à l'exécution des décisions de justice définitives de confiscation des fonds et biens détournés, selon le Premier ministre qui a fait état du lancement de 219 commissions rogatoires internationales, dont 43 exécutées et 156 en cours de traitement pour l'identification, la saisie et la confiscation des fonds détournés. Au volet commercial, le gouvernement a réduit le nombre des importateurs de marchandises destinées à la revente en l'état qui est passé de 43000 à 13000 importateurs. À l'issue des dernières interventions lors du débat général, le Premier ministre devra répondre aux questions des membres du Conseil de la nation. Il a rappelé que le secteur de la santé a bénéficié d'une levée de gel sur la totalité des projets, annonçant la réception, en novembre, de 43 structures de santé publique dans les différentes wilayas du pays. À l'occasion de sa réponse aux questions des députés, il a indiqué que l'orientation vers la construction automobile «s'appuie essentiellement sur l'encouragement des constructeurs automobiles mondiaux à investir dans le pays à la faveur des nouveaux avantages et des incitations contenus dans la nouvelle loi sur l'investissement». Les séances du débat devront se poursuivre jusqu'à jeudi prochain.


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