Algérie

« Ben Salah n'est qu'un facteur soutenu par un général et un membre d'un parti du régime »



Maitre Ali Yahia Abdenour, animateur de ce qui est connu par les marches du Samedi, a remis en doute la volonté du président de la République de lancer de véritables réformes politiques, puisque selon lui, il n'a pas choisi une personnalité indépendante pour coordonner les concertations avec les parties concernées. Maitre Ali Yahia Abdenour n'a, notamment, pas manqué de qualifier M. Abdelkader Ben Salah de « simple facteur ».Au siège du RCD, rassemblement pour la culture et la démocratie, à Didouche Mourad à Alger, le président d'honneur de la commission nationale pour le changement et la démocratie, CNCD, Maitre Ali Yahia Abdenour a rencontré, des journalistes et des activistes de la CNCD, pour évaluer les marches que cette commission a organisées depuis le mois de février dernier. Cette rencontre était une opportunité pour les journalistes pour questionner Ali Yahia Abdenour sur les concertations politiques qui ont commencé samedi et sur son avis sur d'autres questions, dont certaines en rapport avec l'avenir du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika au pouvoir.
A ces questions, M. Ali Yahia Abdenour a estimé qu'Abdelkader Ben Salah n'est pas la bonne personne pour mener des concertations avec les acteurs politiques en préparation à d'éventuelles réformes politiques. « il est un simple facteur et employé qui a deux subalternes, notamment, un général et un membre d'un parti politique qui fait partie du système?le président de la République devait désigner une personnalité indépendante pour cette mission », a expliqué Maitre Ali Yahia, avant d'ajouter : avec tout le respect que nous devons à la personne de Ben Salah, il n'est pas habilité pour cette mission ». Il a, notamment, qualifié ces concertations de « non événement » et estimé que les personnes qui y adhéreront ne veulent pas du départ du régime ».
Maitre Ali Yahia Abdenour pense que le président de la République vise par ces réformes politiques la limitation des mandats présidentiels et que sa santé ne lui permet pas de prolonger son mandat jusqu'à 2014. « Je suis certain qu'il partira en 2012 », a-t-il indiqué.
Pour ce qui est réformes politiques que le président Bouteflika a promis d'engager, Maitre Ali Yahia Abdenour a indiqué que le régime politique est incapable et ne veut pas lancer des réformes sur lui-même pour laisser la place libre à un véritable exercice politique », avant d'ajouter : « Bouteflika a déclaré au début de sa gouvernance qu'il refuse d'être un trois quart de président de la République, d'où le coup d'Etat qu'il a mené contre la constitution en 2008, afin qu'il devienne lui-même le régime politique et non pas seulement le pouvoir exécutif. Toutefois, il n'a pas réussi à maitriser l'Armée qui désigne les présidents de l'Algérie et s'est retrouvé, en fin, incapable de gagner la confiance du peuple et échoué dans sa mission de président ».


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