Ben M'hidi (Tlemcen) - Un arbre à la place de chaque mine désamorcée

Une forte délégation composée des représentants du ministère de la Défense et de personnalités étrangères, s’est rendue, vendredi passé dans la localité de Marsat Ben M’hidi, pour assister à la cérémonie de remise des terres déminées par les unités spéciales de l’armée algérienne, aux agriculteurs de la région.

C’est en présence des représentants du corps diplomatique, du directeur du Centre international de déminage, ainsi que de l’ambassadeur du Mexique, que les éléments de l’ANP ont procédé à la destruction d’une mine datant de l’ère coloniale.

L’engin explosif a été détruit en provoquant un bruit assourdissant et on comprend alors le véritable danger que représentent ces mines pour les populations avoisinantes.

Les forces armées algériennes ont réalisé un travail colossal en accomplissant une mission des plus dangereuses et ce malgré les moyens de haute technologie, pour le repérage et le déminage à distance.

Plus de 491 ha ont été assainis, sur une distance de 386 km, et le chiffre effrayant de 53.742 mines détruites donne un peu de précision sur l’étendue du danger et de la volonté du colonialisme français d’étouffer les maquisards de la révolution algérienne.

Bien avant l’accord d’Ottawa, dans les années 1990, l’Algérie avait pris les devants, un bataillon déminage était affecté aux frontières.

Les lignes «Challe et Morice» ont causé d’énormes pertes humaines aux populations civiles, le génie militaire français a semé plus de 11 millions de mines antipersonnel sur une longueur de 1.160 km. Le bilan est très lourd, plus de 40.000 morts et 80.000 mutilés.

Particularité de ces explosifs: ils sont de fabrication allemande, dont la carcasse, en plastique, rend difficile leur localisation.

Les territoires minés de Béchar, Naâma et Tlemcen sont presque débarrassés de cette moisson d’acier mais il reste encore beaucoup à faire. Des terres entières sont restées occupées après l’indépendance.

Les éléments de l’ANP viennent de les libérer définitivement après les avoir assainies.

Ce sont des milliers d’hectares cultivables, qui ont été remis aux nouveaux propriétaires, ils ont commencé par planter des oliviers.

C’est un bon signe !

M. Zenasni