Algérie

"Ben Laden"à la barre



Rattrapé par le long bras de la justice, Djamel Zeghbib dit «Ben Laden» a comparu dimanche...
Djamel Zeghbib dit «Ben Laden» a comparu dimanche dernier devant le tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger) pour émission de chèque sans provision, délit lié à l'escroquerie prévu et puni par l'article 374 du Code pénal.
«Ben Laden», ce surnom qui lui avait été attribué par toutes les polices du pays car il traînait quatre mandats d'arrêt pour le même délit, avait été neutralisé il y a une douzaine de jours par les policiers qui avaient en main un mandat d'arrêt à la grande stupéfaction de l'inculpé qui a un autre délit plus lourd datant de 2011, i-e, le délit de fuite.
Et si les policiers n'avaient arrêté ce Djamel qu'à la fin janvier 2013, c'est que depuis la prison de l'ex-Cirta, il a réussi à «dissoudre» du réseau les mandats d'arrêt restants, mettant dans la gêne les parquets généraux d'Alger et de Constantine dirigés pourtant par deux procureurs généraux pas faciles, mais alors pas du tout à... rouler dans la farine. D'ailleurs, suite aux plaintes de Liès K. une des nombreuses victimes, l'inspection générale du ministère de la Justice avait lâché la bride pour retrouver après l'avoir déniché l'auteur de ce fait. Car, ne l'oublions pas. Le réseau où nichent les mandats d'arrêt est hermétique et il faut un «sésame-ouvre-toi» pour qu'il fonctionne... Avec la neutralisation du responsable du manipulateur volontaire du code du réseau et de Zeghbib l'inculpé, la cour d'Alger et le tribunal de Bir Mourad Raïs soufflent de satisfaction car blancs comme neige, pour ce qui est du «crime» commis, en l'occurrence la disparition des mandats d'arrêt émis par Sétif et Alger.
Et donc, face à Inès Kouhil, la pimpante présidente du tribunal de Bir Mourad Raïs, Zeghbib était déçu de ne pas être jugé ce jour, car Maître Akila Drif-Teldja, l'avocate de Liès K., la victime, avait demandé à lire le dossier car fraîchement constituée. Et comme la loi l'autorise, Ben Laden, doit revenir au début février 2013 rendre des comptes. A son âge avancé, il avait mauvaise mine et ses proches étaient scandalisés par le renvoi. Son avocat avait bien tenté d'insister en vue de voir le justiciable être jugé. Mais Kouhil a tapé du poing: «Maître, votre jeune consoeur a le droit de parcourir le dossier. Vous auriez pu être à sa place. Le tribunal a décidé. Vous reviendrez le 3 février et la loi n'aura pas été piétinée», tranche-t-elle sous le regard visiblement satisfait de la victime qui ne veut rien d'autre que justice soit rendue, loin des magouilles, coups bas et autres tours de passe-passe... Quant à Ben Laden, le retour aux «Quatre-Ha» a dû être pénible, pénible...




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