Algérie

Ben Bella, l’historique, Harbi l’historien, archives explosives



Ben Bella, l’historique, Harbi l’historien, archives explosives
La récente sortie médiatique de Ben Belle, prions qu’elle ne soit pas la dernière, a suscité un tollé dans les rangs de ses haineux adversaires, spécialisés ès coups bas, qui n’ont pas répugné de recourir aux plus hideux mensonges et à la calomnie dans l’espoir de lui faire barrage, de le bâillonner et à travers de lui, de décourager les algériens qui seraient tenté de suivre la voie du premier président de la république algérien qui vient de réussir un coup de génie qui se nomme dans le jargon médiatique : «Prêcher le faux pour savoir le vrai »

Prêcher le vrai pour savoir le faux. Au lendemain du coup du 19 juin 1965, Houari Boumediene, au nom du conseil de la révolution, avait solennellement promis au monde et aux algériens :
« …Un livre blanc sur les méfaits de Ben Bella sera écrit et publié et le premier président algérien juger».
Or, l’accusé a été séquestré 14 années durant lesquelles il n’avait jamais été présenté à un juge. Faute de charges, peut être de plumitifs audacieux, le « Livre blanc » reste à écrire. Par conséquent, Ben Bella n’est pas plus coupables que les responsables politiques de sa génération.
Une certaine presse algérienne reproche à Ben Bella d’avoir failli à ses missions de représentation de la révolution algérienne au niveau international et de fournir des armes aux combattants de l’ALN. Que ceux qui ont fait plus que lui dans ces domaines lèvent la main et brandissent leur lot de preuves exigibles.
D’aucuns croient que la dernière sortie de Ben Bella relève plutôt d’une maladresse. En réalité il s’agit d’un coup de maître. Sans cette sortie, sans doute que Sid Ahmed Ghazali, un haut dignitaire du pouvoir algérien, plusieurs fois ministre de souveraineté, ancien Premier ministre, peut-être connaît-il les coulisses de ce pouvoir, n’aurait pas, en 2011, révélé aux algériens:
« … Il existe deux pouvoirs en Algérie, un « Apparent » et un autre « Caché ».
Il va sans dire que le premier est un pouvoir de parade dont les prérogatives se limitent à inaugurer les « Chrysanthèmes » (poser des fleurs sur les tombes). C’est le deuxième pouvoir qui détient touts les pouvoirs en Algérie. L’Algérie est gouvernée par des fantômes des Dracula.
Et peut-être que le journal el Watan du 26 mai 2011 n’aurait-il pas sollicité l’historien algérien, Mohamed Harbi, pour une interview des plus énigmatiques de toute sa longue carrière : d’homme d’action, de réflexion et d’historien efficace et intègre.
Pourquoi, à 94 ans révolus, Ben Bella hante-il encore les nuits de certains dirigeants politiques et militaires, « Apparents » et « occultes », qui mobilisent leur valetaille intellectuelle et médiatique pour : lyncher, harceler, calomnier… un humble vieil homme ?
Mohamed Harbi, dans un langage qui lui est inhabituel et fort alambiqué, vient de donner, dans son interview à el Watan, une réponse cinglante qui ouvre toutes les hypothèses sur la haute trahison de certains dirigeants algériens.
Harbi : un nouveau converti à la langue de bois. En 2012, la France, l’ancienne puissance coloniale, normalement, doit déclasser une partie des archives liées aux « Evènements d’Algérie ». L’éminent historien algérien qualifié ces archives de :
: «De lave en fusion », « D’explosives », « De nature à discréditer la politique », «à dévaloriser la révolution ».
Or, il s’agit d’archive encore protégées pas le sceau de secret d’Etat. Par définition, qu’il n’a pas encore consultées. D’où tient-il ses informations pour qualifier, a priori, ces archives de ravageuses pour la classe politique algérienne et pour l’image de la révolution ?
De tels propos, venant d’un historien connu pour sa rigueur intellectuelle et son courage politique, doit, à tout le moins, exciter les curiosités de ses lecteurs et alimenter leurs méditations et, surtout, ils devaient soulever un tollé au moins égal à celui provoqué par la sortie de Ben Bella par ses propos plutôt évasifs.
Concernant l’assassinat d’Abanne Ramadhane que d’aucuns l’attribuent indirectement à Ben Bella, Harbi rappelle :
« Boussouf n’endosse pas seul l’assassinat d’Abane Ramdane ».
Pourquoi n’a-t-il pas donné le ou les noms des complices de l’assassin d’Abanne ? Puisque Harbi ne donne le nom d’aucun complice, osons nous interroger à haute voix, si Krim Belkacem et Amar Aouamran, deux kabyles, ensembles ou séparément, s’étaient opposé à l’assassinat d’Abanne, d’un autre kabyle, Boussouf aurait-il osé toucher à un seul de ses cheveux ?
Que peuvent bien contenir ces maudites archives qui, un demi siècle après les faits, avant d’être déclassées, continuent à donner des sueurs froides à nos dirigeants « révolutionnaires ?
Les véritables harkis, les authentiques bourreaux du peuple algérien… ne seraient-ils pas au sommet du pouvoir, derrière un rideau de fer, dans la partie « Cachée », depuis 1958, depuis le premier GPRA à nos jours ?
Personnellement, j’ai vécu pendant 4 années, de janvier 1957 à décembre 1960, en contact quasi quotidien avec des nationalistes algériens affectés ou de passage dans la zone 4 de la wilaya 4 (arrière pays de Gouraya-Tipaza). J’atteste sur mon honneur qu’à partir d’avril 1958, les maquis de ma zone étaient : infiltrés, instrumentalisés et manipulés par les services du 2ème bureau du 22ème RI (régiment d’infanterie), Dirigés par le lieutenant Jean Lacoste, basés aux Bois Sacré, dans une résidence d’été du gouverneur d’Algérie.
J’atteste également sur mon honneur qu’au printemps de 1958, un certain si Taieb, qui n’était autre que le colonel Boulem Oussedik, avait voyagé de Larhat, près de Damous à Alger, à bord d’une voiture d’un notable de Gouraya, sous la protection des services coloniaux. Selon toute probabilité, ce même individu, avait continuait son voyage d’Alger en passant par la France pour atteindre l’Egypte où il sera nommer ministre de l’information dans le premier GPRA.
Houari Boumediene était un agent des services français. Pour tout fait d’arme pendant la révolution algérienne, Mohamed Boukharouba, alias Houari Boumediene, cite sa croisière, entre Alexandrie et Nador espagnol, à bord d’un yacht royal, que le Roi de Jordanie : « Vient d’offrir à sa nouvelle épouse, en voyage de noce en Espagne… » (Un algérien nommé Boumediene, Ania Francos et J. P. Séréni).
En 1954, Dinah n’était plus princesses d’Egypte. Elle a épousé le Petit roi de Jordanie en 1955. Son auguste roi va la répudier quelques mois plus tard pour épouser en une anglaise en 1957.
En 1954, avant que le petit roi de Jordanie n’épouse la princesses déchue d’Egypte, Le dinah, le yacht qui était censé appartenir à la reine de Jordanie, se trouvait abandonné dans un coin perdu de Port-Saïd. Sa conque était rongée par la rouille et ses machines bloquées. Pour lui donner un aspect royal et le remettre en état de prendre la mer, pas moins d’un mois de travaux acharnés et couteux, à la charge du FLN, ont été nécessaires. Le Petit roi de Jordanie aurait-il offert à sa première reine une antiquité nabatéenne ou pharaonique ?
En faire, avant de devenir célèbre sous le nom de Dianh et de rendre fameux Mohamed Boukharouba, le yacht s’appelait : « Fakhr al Bahr ». Il avait appartenu au roi Farouk d’Egypte. Suite à son renversement par la révolution de juillet 1952, le yacht restera immobile, quasi abandonné dans un coin retiré de Port. Il avait pour armateur un notable égyptien de l’époque de la monarchie, qui avait pour hommes de confiance, Ibrahim al Nial et Milan Bachich, entre autres. Cet armateur va disparaître au cours d’une affaire connue en Egypte sous le nom : « Affaire d’al Manchia », nom d’un quartier d’Alexandrie quartier d’Alexandrie où Nasser, en plein discours, avait fait l’objet d’un mystérieux attentat. Ibrahim al Nial et Milan Bachich vont s’avéré être des agents des services nommés plus haut. C’est le même Ibrahim al Nial qui, le 16 octobre 1956, livrera l’Athos, un bateau plein d’armes destinées à l’ALN basée au Maroc, à la marine français qui l’a capturé au large des côtes oranaises.
Le Dinah, le yacht qui a rendu fameux Boumediene est un mythe créé de toute pièce par les services tripartite : MI6 britannique, MOSSAD israélien et SDECE français pour impliquer et punir le régime de Nasser pour son soutien aux nationalistes algériens et légitimer leur agression d’octobre 1956 contre l’Egypte.
Il est également avéré que Boumediene n’a pour tout fait d’arme qu’une croisière à bord d’un yacht royal entre Alexandrie et Nador. Bien que sans aucun diplôme, aucune formation politique ou militaire, il va devenir colonel en temps miraculeux. Il deviendra surtout, au Maroc comme en Tunisie, le point de ralliement et le garant des promotions d’autres félons. Dans sa marche forcée vers le pouvoir, il va assassiner plus de vaillants combattants algériens, notamment des officiers, que tout l’état major colonial réuni.
La direction de la révolution algérienne, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, était passée sous le contrôle d’éléments félons, aux ordres et à la solde des services coloniaux. Dès 1958, Boumediene avait commencé à confier l’encadrement de l’armée des frontières à des convertis au nationalisme algérien de la 25ème heure. En fait la plus part des « DAF » (déserteurs de l’armée français) n’étaient pas des déserteurs mais des envoyés en mission par leur hiérarchie dans la perspective de s’emparer, dans un premier temps, de la direction de l’ALN et dans un deuxième temps, une fois l’Algérie décolonisée, de confisquer l’indépendance, le pouvoir politiques et les privilèges qui allaient avec. Ceux qui on tenté de faire barrage à Boumediene et à ses félons, ont soit liquidés physiquement soit contraints d’entrer en Algérie pour être éliminer par les forces coloniales. Le cas du colonel Lotfi et ses compagnons, l’une des bêtes noires de Boumediene, par exemple.
A noter que sur neuf fondateurs de FLN historique, trois : Mohamed, Khider, Krim Belkacem, et Mohamed Boudiaf, ont été physiquement liquidés par le système de Boumediene. Ait Ahmed et Ben Bella, ont été éliminés politiquement par le même système. Mustapha Ben Boulaïd a été tué par les forces coloniales avec le soutien d’éléments retournés ou infiltrés par les services coloniaux dans ses rangs. Larbi Ben M’hidi a été donné aux parachutistes du colonel Allard par un collabo. En 1990, le judas de Ben M’hidi occupait un poste politique éminemment important à Bruxelles.
Dans mon village, Gouraya, au moins la moitié des effectifs des anciens moudjahidin sont des faux flagrants.
En 1980, pour faire pression sur les dirigeants algériens, la France avait laissé courir des rumeurs selon lesquelles elle allait déclasser des archives des « Evènements d’Algérie ». En secret, des dirigeants algériens ont refusé au motif que c’était trop tôt, en d’autres termes ils n’en voulaient pas. Jacques Roseau, ancien de l’OAS, Président du RECOURS (association de pieds noirs), s’était bruyamment et farouchement opposé au transfère de ces archives en Algérie, en précisant que les pieds noirs ne risquaient plus rien pour leurs crimes commis en Algérie cependant, il s’était interroger : «… Que vont devenir nos complices restés là-bas ? »
Si ces archives venaient à être déclassées, la vérité historique enfin connue par les algériens, la France doit immédiatement se préparer à rapatrier ou à accueillir sur son sol au moins 3,5 millions de français d’Algérie, soit 10% de la population, des français à part entière, nés sur le sol français, qui ont versé leur et fidèlement servi la France.
Je ne crois pas que la France soit prête à accueillir autant de monde en temps de crise sociale aiguë. Donc, que Monsieur Harbi se rassure, les archives, au sens scientifique et historique du terme, des « Evènements d’Algérie » ne seront pas déclassifiés en 2012. C’est mon opinion.


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