Algérie

Ben Bella



Ben Bella
Au moment où les progressistes et révolutionnaires de toutes les nations du monde pleurent le héros géant du XXe siècle en l'occurrence Fidel Castro, l'Algérie commémore le 100e anniversaire de la naissance d'un autre grand géant de l'Afrique et du Tiers-monde, Ahmed Ben Bella. Anniversaire mémorable parce qu'il dépeint sans ambiguïté aucune, le caractère, la personnalité, la qualité de celui qui fut le premier président de l'Algérie indépendante, celui qui fut le père de l'autogestion, de l'analphabétisme et des nationalisations, l'inspirateur de la lutte anticoloniale et anti-impérialiste, le symbole vivant du message de Novembre 54, l'image de cette foi, cette volonté qui a permis au peuple algérien d'acquérir au fil de ses étapes de reconstruction nationale, une plus grande maturité et une mobilisation sans précédent pour réussir son épanouissement mais aussi et surtout sa grandeur sur la scène régionale et internationale.Certains qui feignent d'oublier le caractère nationaliste de feu Ben Bella occultent pour l'histoire que ce fut un meneur d'hommes, le type de décideur qui encourage les uns, redonne de l'espoir et de la confiance aux autres y compris à ses adversaires, l'organisation aux impatients, l'abnégation, les sacrifices et le dévouement aux exaltés, telle était sa méthode que reconnaissent aujourd'hui ceux-là mêmes qui l'ont jeté en prison durant une vingtaine d'années. Conquérir l'indépendance, consolider l'indépendance nationale, se libérer de toutes les entraves à l'émancipation du peuple, déjouer les complots et les machinations des adversaires, tels étaient les objectifs du son programme politique.Il est facile de déplorer ce qui est mal : c'est ce que les détracteurs de Ben Bella et certains médias font tous les jours. Il est difficile de parler de ce qui est bien, il faudra sans doute que l'histoire dise ce que furent la nature, la personnalité et la vie d'Ahmed Ben Bella. Mais cette histoire l'a déjà placé de son vivant au rang des plus grands dirigeants de l'Afrique et du Tiers-monde. En effet, au fil des années, il était devenu de ces hommes qui voient les problèmes universels du monde. Il était de ceux qui souffrent avec ceux qui souffrent, qui luttent avec ceux qui luttent.Il était de ceux qui n'attendent pas que les temps changent mais pensent que les hommes doivent faire leur propre histoire, si ardue que soit la tâche. Il avait les qualités d'un bon chef, qualités très rares et dont les moins bien dotés sont ceux qui crient le plus fort.En Algérie, il dut surmonter d'immenses découragement, subir des désastres, des trahisons et connut l'amertume des faux engagements.Mais il vint à bout si ce n'était le coup d'Etat du 19 juin 1965. Ceux qui ont travaillé avec lui connaissent ce qu'il était : il était de ces hommes qui savent analyser précisément toutes les situations politique, économique et sociale dans lesquelles se trouve le pays et peser soigneusement les chances et les solutions de les modifier. A une modestie peu commune, Ben Bella alliait un dévouement sans limites et était toujours prêt à défendre, à tout prix, envers et contre tous, les causes qu'il avait embrassées. Il en paya le prix que l'on sait...


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