Ben Allal , Les citoyens espèrent des lendemains meilleurs

L’espoir renaît avec le retour des habitants des trois régions qui ont beaucoup souffert lors de la décennie noire.

La commune de Ben Allal (ex-Levacher), située à 9 km de Miliana et 10 km du chef-lieu de la wilaya compte aujourd’hui 9.500 habitants et comprend plusieurs régions, à savoir Bou-hdoud, El Merdja, Sidi Medjahed, Bedrahi, Kaïni, fraction Bouziane et Aïn Karma. L’espoir renaît avec le retour des habitants des trois régions qui ont beaucoup souffert lors de la décennie noire : Taourit, Cheraga et Tiziouine.
Les méfaits des hordes terroristes ont laissé des marques d’horreur : 101 personnes égorgées à Oued El Haad, 10 monitrices du centre des handicapés de Sidi Medjahed tuées. Nous avons pris langue avec M. Mellouka, président de l’APC qui a bien voulu nous accorder un entretien.

Midi Libre : Quelles sont les ressources de votre commune ?
M. Mellouka : Notre région est essentiellement agricole et la campagne de plantation d’arbre fruitiers a permis d’utiliser plus de 100 hectares de terres cultivables. La région montagneuse de Sidi Medjahed a bénéficié de 10.000 plants de cerisiers e d’amandier. La région de Bouhdoud a reçu 8.000 plants d’oliviers et pour El Merdja 5.000 hectares sont laissés pour la céréalculture. Pour l’irrigation, l’aide de la direction de l’agriculture a été appréciable puisque 50 puits et 40 bassins de retenue d’eau ont été retenus. Un autre projet est à l’étude et va permettre avec le concours de la wilaya de bénéficier de trois sondes pour alimenter correctement la ville de Ben Allel et la zone de Sidi Medjahed.
Il y a certes quelques initiatives louables, mais insuffisantes surtout pour la population juvénile qui espère un emploi stable. Ici, il y a une cinquantaine d’éleveurs pour les poules pondeuses et une trentaine dans le domaine de l’apiculture. Les régions de Bouhdoud et d’El Merdja peuvent devenir des zones importantes pour la commercialisation de l’huile d’olive d’excellente qualité.

Et concernant le logement ?
Plus de 280 logements ont été attribués et le programme de l’OPGI qui prévoit la construction de 1.100 logements a été retenu.

Qu’en est-il pour l’éducation, la santé et les activités sportives ?
Les activités pour les jeunes se résument dans la réalisation d’un stade communal, une salle de boxe, une maison de jeunes, une école de formation professionnelle avec plusieurs sections : broderie, couture, soudure et mécanique, une grande bibliothèque inaugurée, il y a deux semaines, à Bouhdoud. Pour la couverture sanitaire, la commune dispose d’une clinique et l’encadrement est assuré par un médecin, un dentiste, une sage-femme et quatre dans le corps du personnel paramédical.
La couverture est aussi assurée à Sidi Medjahed et Bouhdoud avec le fonctionnement de deux dispensaires.
Nous manquons de salles d’urgence et les citoyens doivent se débrouiller pour rallier Miliana ou Aïn Defla. Quant à l’éducation, Ben-Allel compte six écoles, deux CEM de 1.100 élèves et neuf cantines pour 900 élèves. Cependant, le transport reste insuffisant car, actuellement, la commune possède à peine trois3 bus pour Bouhdoud, Sidi Medjahed et vers Aïn Defla.

Et pour le chômage, pensez-vous qu’il est assez élevé ?
Vous abordez un point très sensible. Les unités industrielles sont inexistantes. Les jeunes sont contraints de rejoindre les régions riches pour travailler dans la cueillette des olives, la récole de la pomme de terre à Djelida. Pour l’emploi de jeunes, la commune a été destinataire de 39 places pour 2500 demandes.

Quels sont vos souhaits ?
L’installation d’une unité de concassage, des aides accrues pour encourager l’apiculture et la commercialisation de l’huile d’olive, l’implantation d’unités de limonade (l’eau est excellente) donneraient plus d’élan à notre commune.
E. M.