Algérie

Belmihoub : «Le projet de loi sur les hydrocarbures est venu au bon moment»



S'il y a un point sur lequel la majorité des députés ne s'est pas séparée sur l'éventuel ajournement de l'adoption du controversé projet de loi sur les hydrocarbures, à l'après l'échéance électorale.Sans exprimer son opinion et sa position réelle sur le projet en question, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Souleymane Chenine, a souligné, toutefois, l'important de «faire passer l'intérêt du peuple et de l'Etat», invoquant ainsi l'engagement et le rôle du bureau de l'APN à veiller sur les richesses nationales et les futures générations. Le projet sera décortiqué et examiné par des experts et des spécialistes afin qu'ils en éclairent les députés sur les raisons du rejet de ce projet par la rue.
Par ailleurs si les députés ou la majorité adopteraient le projet de loi sur les hydrocarbures après, préalablement, les séances de débat, il ne sera plus rejeté. C'est pour éviter cette éventualité que le président de l'APN a insisté dans son discours de donner du crédit aux «experts et aux spécialistes du domaine pour avoir une meilleure visibilité sur le projet», estimant, à l'occasion que «l'ère du populisme est révolue et que l'Algérie a besoin d'écouter et de valoriser l'avis de ses experts et cadres, notamment, dans une telle conjoncture».
Dans le cas contraire, le projet de loi sur les hydrocarbures sera gelé ou bloqué comme était le cas avec celui de 2004 qui a été adopté deux ans plus tard. Il suffit de la présence d'une simple majorité pour que la loi soit acceptée ou rejetée. Dans le cas échéant, la situation est beaucoup plus complexe étant donné que les avis sont divergent et tendent principalement au gel ou à l'ajournement de l'adoption de ce nouveau texte de loi à après les élections présidentielles, prévues le 12 décembre prochain.
D'ailleurs, ce premier jour de débat du projet de loi sur les hydrocarbures, présenté par le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab a été marqué par un rassemblant de plusieurs députés à l'intérieur du siège de l'APN, tentant d'interrompre la séance du débat. Ils exigent le gel et l'ajournement de ce projet à une date ultérieure après la tenue des élections présidentielles. Une action fustigée par leurs confrères qui étaient une minorité a occupé l'hémicycle et à participer au débat. Ils ont reproché aux boycotteurs de la séance de débat de «rejeter le texte de loi sans débattre». Bien avant le début de la plénière, plusieurs députés de différentes appartenances politiques et d'autres indépendants ont annoncé leur décision de boycotter les séances de débat et refusent de «prendre part à un projet de loi contesté et inadéquat avec la situation actuelle».
C'est en ces termes que se sont exprimés plusieurs députés, à l'instar de Zina Ikhlef, qui retourne la critique à ceux qui ont participé au débat sur un projet controversé et rejeté par la société civile et certains membres de la classe politique. Les députés qui ont protesté contre ce projet écartent toute éventualité de se rétracter et promettent de sévir jusqu'à ce que leur doléance soit prise en charge. Malgré les explications et les arguments du ministre de la tutelle qui a tiré la sonnette d'alarme sur la situation désastreuse du secteur de l'énergie en Algérie dont les réserves en gaz ont été épuisé à 60% et qu'avec la croissance de la demande annuellement de 7%, l'Etat sera obligé d'importer d'ici 2030.
Evoquant, en parallèle, l'état du secteur pétrolier qui est en déclin et en régression en raison du manque de soutien financier et d'investissement, les députés demeurent diviser en interne notamment sur la durée d'exploration et d'exploitation fixée par ce texte de loi. Malgré la contradiction et les divergences des députés sur l'issue d'accélérer l'adoption du projet, le ministre garde son optimisme et poursuivra son débat devant la commission de l'APN, aujourd'hui.


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