Algérie

Belmadi met à nu les internationaux



Nous n'avons pas vu d'attaquants qui ont cette finesse, ces gestes d'un meneur de jeu qui sait caresser la balle, dribbler en douceur, brosser le ballon d'une façon si plaisante que nous ne nous lassons pas des ralentis de ses buts.C'est ce qu'espère tout support. Cela fait sourire, cela fait plaisir. Nos internationaux ne savent pas le faire. On est en 2018, et en plus ils évoluent dans des grands clubs. Chaque but inscrit au sein de leur club respectif est vite commenté par nos chaînes de télévisions, comme si c'était un but que nous verrons, à l'occasion d'un match face à une équipe africaine, que nous avons pourtant battue plus de 5 fois. Qu'en est-il alors de ces gestes, de ces poses, de ces gros titres, qu'en est-il de ses déclarations, de ses inquiétudes lorsqu'ils n'arrivent pas à trouver place dans les grandes équipes européennes ' Aujourd'hui, le rideau se déchire, il laisse apparaître, la réalité du joueur, ses intérêts et ses attentes. L'équipe nationale, du moins ses dirigeants croyaient que ces joueurs pouvaient inscrire des buts, grâce à leurs technicités sur les terrains africains, faire des démonstrations qui contribueraient à tout réinventer, si cela était nécessaire. Ont-ils réussi '
Non pas du tout, ils étaient là pour le titre, le nom et le logo du club qu'ils pressentent, mais difficilement de croire que c'est pour le maillot. «Parfois, en admiration totale devant une action, nous pouvons même tenter d'anticiper le prochain geste de cet attaquant moderne, avant de se laisser surprendre et guider par son talent angélique». Le temps se suspend lorsque le stade admire la trajectoire de ce ballon qui contourne les gants du gardien pour aller se loger dans la lucarne opposée, aussi bien pour le supporter adverse que pour le spectateur neutre. «Parfois, le seul fait de regarder le gros plan sur la chaussure réalisant un petit pont lors d'un super ralenti fait émerveiller le peuple.
Le talent à l'état pur.» La joie. A l'opposé, nous n'avons pas vu de beaux gestes, pour lesquels quelques joueurs se bousculent lorsqu'ils sont le terrain européen. Ce geste sec, rapide, inattendu, moche, terrible, méchant et cruel. «Imaginez que le ballon traîne dans la surface de votre équipe, il passe le premier poteau, vous frémissez, il continue sa course, vous êtes terrifiés, mais personne ne le touche, vous reprenez vos esprits, vous vous apprêtez à souffler un peu lorsqu'au fin fond du second poteau, là où vous ne pensiez qu'il n'y avait plus aucun danger, là où personne ne devrait se trouver par raison, un bout de pied (ou autre) vient pousser le cuir au fond des filets», disait un expert.
A Cotonou, le public pensait assister à des phases de jeu des internationaux algériens, venus assister à des phases de jeu qu'il ne voit que lors des matchs retransmis par les chaînes étrangères. Le spectacle n'était pas au rendez-vous, comme leur statut qui a reçu le plus mauvais coup. Ils ont traîné les pieds, voire souvent sans engrenage entraînant le mal, avec des erreurs défensives. Enfin, avant que les choses changent comme promises par Belmadi.
A Cotonou, les stars n'avaient pas la force de faire passer un ballon rond derrière une ligne blanche, pas de tactiques élaborées, de dribbles fantastiques, de courses impressionnantes, ou alors juste d'un bout de pied, cuisse, mollet, hanche ou tête qui traîne quelque part dans la surface au bon moment. La défaite est aussi la défaite des quelques joueurs qui n'ont pas fait le plus beau spectacle, mais ont préféré le mauvais. Au Togo, ils n'auraient pas l'occasion de faire ni le beau ni le mauvais. Le football, c'est aussi cela.


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