Belloumi: «Je n'ai jamais douté»

C'est en homme «libre» que l'ancienne gloire du football algérien, Lakhdar Belloumi, a rendu public hier un communiqué de presse pour exprimer sa gratitude aux gens qui l'ont toujours soutenu et son immense soulagement de constater l'heureux dénouement qu'a connu l'affaire qui l'opposait au médecin de l'équipe nationale égyptienne. Belloumi se dit «heureux et ému» de cette levée des poursuites d'Interpol même s'il est intervenu «après une longue attente» (près de 20 ans).

Une attente au cours de laquelle, il dit n'avoir «jamais douté du soutien des concitoyens, de tous âges et de tous lieux», grâce auquel il a pu avoir, affirme-t-il, «une vie presque normale» .

«Je n'ai jamais douté depuis cette fameuse année 2006 où fut prise la décision d'Interpol qui m'a forcé à ne pas quitter mon pays, l'Algérie, qui m'a donné un nom et a fait de moi un de ses meilleurs enfants», écrit Belloumi dans son communiqué. En dépit de la frustration que peut susciter, pour un grand nom du football international de ne pas pouvoir répondre aux diverses sollicitations de la planète foot, l'emblématique numéro 10 des Verts dit n'avoir pas été pour autant affecté car il estime qu'il était très bien parmi les siens, en Algérie. Et d'ajouter : «Avec la fin heureuse d'une affaire qui n'a que trop duré, je tiens à remercier en premier lieu le président de la République, l'homme de la grande diplomatie (...) qui n'a ménagé aucun effort pour que soit solutionné ce problème.»

Le Ballon d'or africain de 1981 n'omet pas par ailleurs de remercier le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et les ministres des Affaires étrangères, de la Justice et de la Jeunesse et des Sports, et tous ceux qui ont contribué chacun à son niveau dans le dénouement de cette affaire.

A noter que le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, et son homologue égyptien, le général Mounir Tabet, avaient annoncé dans un communiqué, que les poursuites judiciaires contre Belloumi sont abandonnées par le médecin égyptien, Abdelmounaim Ahmed, suite à un accord de réconciliation signé au Caire entre les présidents des deux comités olympiques.