Algérie

Belloumi et Ben Mabrouk au c'ur du conflit



Belloumi et Ben Mabrouk au c'ur du conflit
Détonateur ? Si lors de l'édition España 82, les choses se sont bien déroulées, aussi bien sur le plan de la discipline que des résultats, celle de Mexico 86 a été un fiasco.Pourtant, les Verts se présentaient plus «mûrs» avec de l'expérience dans leurs bagages. Au moment où l'on attendait une équipe rayonnante qui allait créer la sensation, les querelles internes ont anéanti l'esprit du groupe, un paramètre très important dans une équipe. La gestion du groupe a échappé au staff technique, à sa tête Saâdane. Les premières fissures entre les joueurs pros (évoluant à l'étranger) et ceux du cru sont apparues et de plus en plus elles s'élargissaient. Cela a créé deux clans, ceux qui évoluent dans le championnat local, emmenés par Belloumi, et ceux qui exercent à l'étranger, à leur tête Alim Ben Mabrouk. Au lieu d'unir les forces de l'équipe, les deux hommes les avaient tout simplement détruites. A l'époque, les informations sur des problèmes ont peu filtré, mais depuis quelques années, les langues commençaient à se délier. Le numéro 10 des Verts, Belloumi, a expliqué son attitude envers Ben Mabrouk au fait que ce dernier donnait l'impression que l'équipe nationale algérienne ne l'intéressait pas. «Il riait et rigolait dans le vestiaire après notre élimination face à l'Espagne et cela ne m'a pas plu», a-t-il indiqué. Guendouz, en tant que capitaine, était le premier à intervenir afin de remettre le joueur à sa place, mais c'est Belloumi qui a poussé le bouchon plus loin. Entre les pros et les locaux, le fossé s'est creusé. Les joueurs des deux clans se trouvaient dans des blocs différents à l'hôtel et s'échangeaient même des «amabilités». Ben Mabrouk a affirmé, plusieurs années plus tard, qu'il n'a rien à se reprocher. Pour lui, c'est «la jalousie des locaux pour le parcours des pros qui était derrière tout cela». L'homme aux trois poumons, comme on le surnommait à l'époque dans le championnat de France, n'avait pas accepté que l'on ait traité les joueurs issus des différents clubs européens d'Algériens de seconde zone. Belloumi, pour sa part, se disait qu'il ne fallait pas rigoler après une amère élimination. Mais dans cette histoire, c'est à l'entraîneur de l'époque, Rabah Saâdane, que revenait le devoir de rétablir l'équilibre entre les deux clans. Le cheïkh n'a pas pu gérer son groupe, et tout le monde s'est demandé en quoi consistait son véritable rôle dans cette sélection. On lui reprochait de manifester une attitude passive devant une situation qui imposait une intervention énergique.




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