Un conflit séculaire a opposé les Persans et les Arabes, les premiers vouant un mépris sans bornes aux seconds. Malgré le temps, l'hostilité entre les deux parties ne s'est pas estompée. Depuis la révolution khoméïniste de 1979, le régime de Téhéran s'est montré particulièrement offensif dans le monde arabe dans l'espoir de répandre son idéologie et pour s'ériger en leader du monde musulman. Pour arriver à ses fins, il a tout fait pour affaiblir les Arabes et les diviser, sous le couvert d'un discours soi-disant anti-israélien, mais qui sert Israël en définitive. Téhéran a encore récidivé hier, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs entre l'ancien et le nouveau Président.Dans un discours particulièrement agressif, M. Rohani a déclaré qu'Israël est «une blessure qui doit disparaître» et son prédécesseur Ahmadinejad de surenchérir en annonçant qu'«une tempête dévastatrice va déraciner la base du sionisme». Le bellicisme verbal contre Israël n'est pas nouveau. Mais on constate que cette fois-ci, il intervient à un moment où les Palestiniens et les Israéliens ont décidé de reprendre les négociations sur l'avenir de leurs relations. Certes, rien ne peut en sortir pour l'instant, mais il ne faut pas tuer l'espoir. C'est ce que veulent faire les Iraniens. Et c'est grave. Ils s'érigent en donneurs de leçon aux Palestiniens, alors que ces derniers ne leur ont jamais demandé de parler à leur place et, surtout, qu'ils n'ont pas besoin de tuteur pour déterminer leur futur.
Mais plus grave encore, avec des propos qui n'ont aucun effet sur le déroulement des événements, les dirigeants de Téhéran servent particulièrement la propagande israélienne, prête à bondir sur n'importe quel prétexte pour prétendre que les Arabes sont des va-t-en-guerre invétérés et qu'il n'y a pas lieu de leur faire confiance. D'ailleurs, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, n'a pas raté l'occasion pour s'alarmer sur les prétendus dangers qui pèsent sur son pays. Les Israéliens sont déjà redevables à l'Iran, qui les a beaucoup servis sur la scène internationale en niant l'existence de l'Holocauste. En fait, les relations entre Israël et l'Iran sont aussi vieilles que la création du premier cité. Durant les guerres israélo-arabes de 1967 et de 1973, les deux pays entretenaient d'excellentes relations diplomatiques et complotaient même sur les moyens de faire éclater les pays arabes en petites entités. Actuellement, les mollahs sont en train d'exécuter une partie de ce complot en Syrie, comme ils l'ont déjà fait en Irak.
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Posté Le : 03/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tayeb Belghiche
Source : www.elwatan.com