C'est récurrent chez les Marocains. A la veille de chaque échéance internationale en liaison avec le conflit du Sahara occidental, ils déclenchent une offensive médiatique et politique extrêmement agressive contre l'Algérie. Mais cette fois-ci, ils ont poussé le bouchon trop loin. Le chef du parti l'Istiqlal, Hamid Chabat, a été jusqu'à demander que l'armée chérifienne envahisse Tindouf et les autres régions de l'Ouest algérien «occupées» par l'Algérie. Le langage va-t-en-guerre d'une autre époque a de quoi inquiéter, venant surtout du leader d'un parti membre de l'alliance gouvernementale. C'est-à-dire que M. Chabat ne se serait pas permis un tel dérapage s'il n'avait pas été encouragé par le palais royal.Ce dernier panique chaque fois que le dossier sahraoui est devant l'ONU. Mais il ne réussit jamais à arrêter la machine onusienne. En effet, la quatrième commission de l'ONU, appelée également commission de décolonisation, vient d'adopter une résolution qui enrichit les précédentes par l'introduction de deux innovations : dénonciation du pillage des richesses du Sahara occidental par les multinationales et feu vert à la Minurso pour veiller au respect des droits de l'homme dans les territoires occupés.
Le Maroc, qui a une dent contre l'Algérie à cause de la fermeture de la frontière terrestre, cherche le bouc émissaire et l'ennemi extérieur chaque fois qu'il est mis au banc des accusés par la communauté internationale. Et il croit que le meilleur moyen de détourner l'attention est de remettre sur le tapis le tracé de la frontière entre l'Algérie et le Maroc. Pourtant, ce tracé a été ratifié dans les conditions les plus solennelles et à jamais par les défunts Houari Boumediène et Hassan II, en présence des chefs d'Etat africains lors du sommet de l'OUA qui s'était tenu à Rabat en 1972. Et le Maroc lui-même a pris l'initiative de déposer les instruments de ratification au siège des Nations unies, à New York, en juin 1992.
Que cherchent alors les Marocains à vouloir créer un climat malsain pour tout le Maghreb ' Si c'est pour épater la galerie marocaine, l'échec est garanti, car cette dernière ne croit plus en la propagande de son régime, surtout lorsqu'il se met à développer un discours guerrier d'un autre âge et qui ne fait peur à personne. Malheureusement, cet aventurisme creuse davantage les fossés entre des peuples que tout devrait unir.
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Posté Le : 31/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tayeb Belghiche
Source : www.elwatan.com