Algérie

Belles sont les décisions, mais...



Réalité - Des décisions sont prises par le gouvernement, mais il reste l'application qui se fait à la tête du client.
La durée des contrats de placement du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) pour les diplômés universitaires, les Techniciens supérieurs (TS) et les candidats à l'insertion professionnelle a été portée d'une année à trois ans, avec possibilité de renouvellement.
Pour les mécanismes d'emploi d'attente, la fusion des dispositifs d'Indemnité pour activité d'intérêt général (IAIG) avec le Dispositif d'activité d'insertion sociale (DAIS), permet d'offrir une activité partielle et temporaire avec une allocation conséquente pour les personnes sans revenu.
Et pour le bouquet final, le programme des «100 locaux par commune» voit un revirement de situation conséquent puisqu'il est désormais permis de distribuer les 140 000 construits pour des activités commerciales.
Des enveloppes de 2 milliards de dinars sont débloquées au titre des programmes communaux de développement 2011-2012 pour l'aménagement des marchés de proximité. Sans omettre la mise à la disposition des banques publiques d'une ligne de crédit à long terme de 100 milliards de dinars renouvelable, pour financer des projets à maturité longue et l'intervention du Fonds national d'investissement à hauteur de 34 % du capital de financement pour les investisseurs nationaux qui le souhaitent. «Avec ces décisions, j'ai tenté ma chance. En somme, ces arrangements répondent exactement aux attentes et aspirations des différents acteurs du monde de l'emploi. Chômeurs, patrons et financiers ont les réponses tant attendues de leurs reproches. Cela fait des années que je rêve de monter ma propre petite entreprise. Mais l'apport personnel, pour un sans-le-sou comme moi, c'est du domaine de l'impossible. Avec un taux de 1 pour le milliard [de centimes], soit 100 000 DA, c'est plus avantageux», nous dit Ali, un chômeur.
Il est descendu de son nuage lorsqu'il s'est vu confronté à la réalité du terrain. Depuis déjà quatre mois il use ses souliers dans les locaux de l'Ansej de sa localité. En vain. «Pour une question d'attestation de la Cnas qui n'arrive toujours pas, je dois remettre mon projet à plus tard», dit-il désolé. Un autre jeune est confronté à la dure réalité de la bureaucratie.
«Avec Les dernières décisions du président de la République, moi qui n'ai jamais pensé devenir promoteur, j'ai tenté ma chance. Car là, vraiment, si je ratais cette opportunité, je m'en voudrais à vie», déclare un médecin reconverti en délégué médical depuis plus de cinq ans.
Lui aussi, il a baissé les bras pour une simple attestation d'immatriculation de la Cnas qu'il n'arrive pas à obtenir depuis plus de 6 mois. Les nouvelles mesures prises le 22 février, relayées tambour battant par tous les médias, ont eu un accueil favorable de la grande majorité de la population. Une adhésion totale mêlée de sentiments d'appréhension, de perplexité et d'incrédulité. «Les décisions sont bonnes, mais les effets d'annonce, on connaît. C'est le reste qui ne suit pas. Les lenteurs administratives, les entraves et autres comportements des personnes en charge des dossiers finissent par avoir raison des ambitions. Cela fait trois ans que je cours derrière un crédit Ansej, j'ai dû changer de demande d'activité plus de deux fois et, au final, je baisse les bras.
C'est épuisant et sans issue», déplore notre interlocuteur, apparemment exténué par tous ces déboires. «Les agents d'administration sont les mêmes. Ils ont l'habitude de favoriser leurs proches dans l'octroi des crédits. Ils les orientent vers les activités prioritaires, leur ouvrent toutes les portes. Ils ne vont pas changer comme ça du jour au lendemain. Ces nouvelles mesures serviront encore l'entourage de leur entourage», déplore-t-il.
A quand un collège '
A Bouaïdel les habitants soulèvent également le problème de l'inexistence de routes et de pistes pour désenclaver des hameaux entiers. Ils déplorent aussi l'absence d'un collège qui pourrait alléger le calvaire des élèves obligés de rejoindre les établissements du chef-lieu de la commune ou des villages voisins.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)