Algérie

Belles étrangères et nomades africains



Belles étrangères et nomades africains
La rentrée littéraire 2011 en France est dominée par une production étrangère de qualité, représentée par quelques-uns des poids lourds de la littérature mondiale traduits en français. Elle est aussi l'occasion de découvrir la vitalité de la production littéraire africaine.
Les rentrées littéraires se répètent, mais ne se ressemblent guère. Alors que ces dernières années, le domaine français avait le vent en poupe avec la présence systématique des écrivains stars, tels que Michel Houellebecq, Frédéric Beigebeder ou Marie Ndiaye au rendez-vous de la rentrée, cette année, avec une inflation de romans de haute volée, c'est la production étrangère qui semble avoir pris le dessus et dominer la rentrée littéraire. «C'est peut-être dans le domaine étranger que se situent les livres les plus attendus de cette rentrée littéraire», avertissait dès juillet le magazine Livres hebdo dans son dossier consacré à la rentrée littéraire. Hégémonie anglophone Parmi les romanciers paraissant cette année en traduction française, figure l'Américain Jonathan Franzen dont le roman Freedom (Olivier) fait depuis quelques semaines la Une des pages Culture des grands quotidiens et magazines français mais aussi le Japonais Haruki Murakami qui, lui, fait paraître le deuxième tome de sa trilogie 1Q84. Sont également attendus par les lecteurs, entre août et octobre, Paul Auster pour Sunset Park (Actes Sud), Philip Roth pour Le rabaissement (Gallimard), Julian Barnes pour Pulsations (Mercure de France), Douglas Kennedy pour Cet instant-là (Belfond) et l'Indien Arvind Adiga pour Les ombres de Kittur (Buchet-Chastel). L'hégémonie des littératures de langue anglaise ne connaît pas de répit : la production anglophone compte pour plus de 50% d'ouvrages traduits en français cet automne. Vargas Llosa, Oksanen et Thu Huong Les hispanophones, l'Europe du Nord et l'Asie non-anglophones se partagent l'essentiel de l'espace restant, avec des poids lourds tels que Mario Vargas Llosa (le prix Nobel péruvien 2010), Arturo Pérez-Reverte (espagnol), Sofi Oksanen (norvégienne, auteur de Purge, révélation 2010) et Duong Thu Huong (vietnamienne). Ils publient respectivement Le rêve du Celte (Gallimard), Cadix ou la diagonale du fou (Seuil), Les vaches de Staline (Stock) et Sanctuaire du c'ur (Sabine Wespieser). La visibilité grandissante du domaine étranger s'explique aussi par un accroissement du nombre de livres traduits : 219 contre seulement 204, alors que la production française (435) enregistre une diminution numérique de 12%, soit une cinquantaine de titres de moins que l'année passée.


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