Belkhadem: «Vers la dépénalisation du délit de presse»

Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a exhorté hier les médias à aller vers la spécialisation des journalistes et ainsi disposer de «référents» dans chaque domaine. «Nous voulons des noms capables et compétents pour se référer à eux dans les domaines économique, politique, militaire...», a-t-il fait savoir en soulignant que la liberté de la presse est indissociable de la pratique de la démocratie dans notre pays.

Intervenant lors d'une collation organisée au siège de son parti à Hydra à l'occasion de la journée mondiale de la presse, le patron du FLN s'est montré très «conciliant» avec les journalistes et a tenu à rendre hommage à ceux qui avaient été assassinés en accomplissant, dit-il, leur devoir d'informer. Belkhadem qui souligne qu'il existe beaucoup de compétences au sein de la corporation, plaide pour «une presse professionnelle qui ne verse pas dans la spéculation».

Il dira que son parti est pour l'accès à l'information pour tous les journalistes. Tout comme il a suggéré hier «qu'on va aller vers la dépénalisation du délit de presse», une exigence, faut-il le rappeler, maintes fois revendiquée par les journalistes algériens mais aussi les instances internationales des droits de l'homme .

Interrogé par le «Quotidien d'Oran» sur le sort réservé au statut des journalistes initié par Abderrachid Boukerzaza avant son départ du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem a assuré qu'il n'est pas enterré comme le pensent les professionnels des médias suite à la suppression du département de la communication après l'arrivée d'Ahmed Ouyahia à la tête de l'exécutif. «Nous continuerons à nous battre pour libérer les journalistes de toute pression», a déclaré le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN.

Le FLN est le seul parti politique à organiser chaque année des rencontres symboliques en l'honneur des journalistes à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. «C'est une tradition chez le FLN», a déclaré Belkhadem au début de son allocution de bienvenue en indiquant que la liberté de la presse est la consécration de la démocratie en Algérie.