Algérie

«Belkhadem va tomber avant 2012»



«Belkhadem va tomber avant 2012»
La satisfaction se lisait hier sur les visages de Mohamed Seghir Kara, Abderrachid Boukerzaza et le coordinateur général du mouvement, Salah Goudjil, qui ont animé, hier à  Draria (Alger), une rencontre avec la presse.
Une revendication principale se dégage des résolutions adoptées par la base militante : le départ de Abdelaziz Belkhadem. Les militants du FLN, qui contestent la légitimité du secrétaire général du parti, demandent la tenue d'un congrès extraordinaire et appellent le président, qui n'est autre que le chef de l'Etat, qui, de par les prérogatives qui sont siennes, peut le convoquer. Plusieurs pétitions ont été signées et envoyées au ministère de l'Intérieur et à  la présidence de la République. Selon Mohamed Seghir Kara, le nombre de signataires ne cesse d'augmenter ; rien que les encadreurs, le chiffre a atteint 3300. Même les sympathisants s'inquiètent du sort du FLN, s'il reste entre les mains de Abdelaziz Belkhadem. Pour les membres du mouvement de redressement, il y a trois possibilités de se débarrasser de ce dernier pour remettre le FLN sur les rails. Première hypothèse : que les deux tiers des membres du comité central lui retirent leur confiance et convoquent un congrès extraordinaire.
Deuxième : que les recours introduits par la base du parti conduisent à  l'invalidation du dernier congrès qui a propulsé Abdelaziz Belkhadem comme secrétaire général.
Troisième et dernière hypothèse : que le président Bouteflika intervienne en tant que président du parti pour convoquer un congrès extraordinaire. Vu l'état où en sont les choses, soutient Mohamed Seghir Kara, «le sort du parti dépend du président Bouteflika». C'est la seule voie qui reste réalisable, en plus de celle qui consiste en le recours à  la justice. Car, explique-t-il, la convocation d'un congrès extraordinaire par deux tiers des membres du comité central a moins de chances d'aboutir. Mais si ce membre du mouvement de redressement et ancien ministre du Tourisme ne mise sur aucune hypothèse, il est, en revanche, sûr qu'il ne reste pas beaucoup pour faire partir le secrétaire général du parti. D'un ton tranchant, il a lancé aux journalistes, présents hier à  la villa de Draria qui fait office de siège du mouvement de redressement et de l'authenticité : «Abdelaziz Belkhadem va tomber avant la fin de l'année.» Les redresseurs comptent plus que jamais sur la base du parti qui semble, elle, très engagée dans la procédure de destitution du secrétaire général du FLN. Ils ne jurent que par elle et mesurent le degré de conscience atteint par les militants. Et dans la guerre livrée contre la direction du parti, il y a comme une alliance tacite entre «les vrais militants». On n'a pas de problème avec ceux qu'on appelle «les légalistes, ceux qui sont restés fidèles à  l'ancien secrétaire général du FLN et candidat aux élections présidentielles d'avril 2004, Ali Benflis», a souligné la même source. Pour Mohamed Seghir Kara, l'objectif est de faire partir Abdelaziz Belkhadem. Celui-ci est accusé par le coordinateur général du mouvement de redressement d'avoir «transgressé les lois du parti et fait dévier sa ligne idéologique». Mais dans le cas où les frondeurs n'arrivent pas à  renverser le SG avant la fin de l'année par la voie d'un congrès extraordinaire, ils se disent décidés à  présenter des listes indépendantes lors des prochaines élections législatives. Les redresseurs affirment, par la voix de Salah Goudjil, qu'ils y verront plus clair à  la fin du mois en cours.
 


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