Algérie

Belkhadem renonce à la candidature



Abdelaziz Belkhadem, qui souhaitait laver l'affront que lui a fait subir, il y a cinq ans, le président de la République, poussé à la démission par le mouvement populaire, ne prendra pas sa revanche de sitôt.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Certainement pas à l'occasion de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Un rendez-vous à l'occasion duquel il a été pourtant donné, ces derniers temps, comme potentiel postulant à même de crédibiliser un peu plus un scrutin rejeté par nombre de partis, d'acteurs de la société civile, ainsi que par le mouvement populaire.
Sa candidature, susurrée dernièrement, aurait également pimenté une consultation électorale à laquelle sont partants, notamment, deux ex-Premiers ministres (Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune), deux anciens ministres (Abdelkader Bengrina et Belkacem Sahli) et une pléthore de chefs de partis et d'anonymes.
Ceci, bien entendu, dans l'attente du filtre que constitue l'opération ardue de collecte des 50 000 parrainages d'électeurs à travers, au moins, 25 wilayas avec un minimum de 1 500 signatures par wilaya.
L'homme qui aurait, à un certain moment, été sensible aux appels incessants de ses partisans, se serait résolu, au bout d'une réflexion, à ne pas prendre le risque de se lancer dans cette course. Il aurait signifié à son entourage sa décision «irrévocable» de ne pas postuler à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. S'il préfère ne pas avancer ses raisons, l'ancien Premier ministre et ex-secrétaire général du FLN s'expliquerait probablement dans une sortie dont il n'a pas encore choisi la forme. Cela dit, la situation chaotique dans laquelle se trouve le FLN, dont il a été député quinze ans durant, membre du bureau politique et secrétaire général à deux reprises, avec notamment la détention provisoire de deux de ses récents secrétaires généraux, de ministres et de députés du parti, n'est pas pour encourager une quelconque candidature en son nom.
Ce qui a fait que les rangs de l'ex-parti unique n'ont jamais été aussi divisés que présentement.
Et sa participation au prochain scrutin présidentiel ne ferait, selon lui, qu'attiser davantage ces divisions.
Certes, l'homme ne l'avoue pas, mais il faut dire que les candidatures déjà annoncées de Ali Benflis et de Abdelmadjid Tebboune seraient également derrière la réticence de Belkhadem à se lancer dans la course présidentielle.
Les deux hommes, quoique le premier ait quitté, depuis longtemps, les rangs du FLN pour voler de ses propres ailes en compagnie de beaucoup d'autres cadres et militants, mettront certainement à profit cette situation désastreuse dans laquelle se débat l'ex-parti unique pour y puiser le gros de leur électorat. Elément de taille que semble ne pas ignorer Belkhadem qui a le souci de faire l'économie d'une déconfiture, voire d'une raclée au soir du 12 décembre prochain s'il venait à postuler au scrutin de ce jour.
Il devra, de ce fait, remuer sa terrible soif de revanche sur le sort, une revanche qu'il devra ainsi reporter à plus tard, l'homme n'arrivant toujours pas à digérer l'affront de sa vie subi un certain 26 août 2014 quand il a été renvoyé de tous les postes qu'il occupait à ce moment-là. L'on se rappelle du fameux décret présidentiel signé du président de la République déchu, portant fin de fonction de Belkhadem comme ministre d'Etat, conseiller spécial à la présidence de la République.
Un communiqué qui a également mis fin à toutes les activités du fils de Aflou, en relation avec l'ensemble des structures de l'Etat avant d'être exclu du FLN.
M. K.
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