Algérie

Belkhadem pique Ouyahia et menace ses détracteurs



Belkhadem pique Ouyahia et menace ses détracteurs
Si le peuple voulait du programme d'Ahmed Ouyahia, il aurait donné la majorité au RND», c'est une pique lancée hier par le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, à travers les colonnes d'El Khabar à son rival l'actuel Premier ministre sortant.
Une pique qu'il se permet aujourd'hui que son parti trône à l'APN avec 221 députés, rejoints encore par 13 indépendants. Même s'il dit que le choix revient au président de la République de désigner le Premier ministre, cette remarque de Belkhadem n'est pas fortuite et traduit un «v'u» de voir partir Ouyahia. «Le maintien d'Ahmed Ouyahia comme Premier ministre ne nous dérange aucunement», dit-il en ajoutant cette précision qui fait la différence : «Mais si le peuple voulait qu'Ouyahia applique son programme, il aurait donné ses voix au RND. C'est là un des messages de cette élection qu'il faudra décoder.» Outre cette précision, Belkhadem a voulu se montrer mesuré et ne se risque pas à jouer sur les prérogatives du président de la République en soulignant : «Je ne serai pas nécessairement Premier ministre.» Une manière de dire que sa remarque sur Ouyahia n'est pas personnelle.
Il rappelle la spécificité de la Constitution conçue pour étendre les prérogatives du chef de l'Etat, qui ne prévoit pas la nomination du Premier ministre du parti ayant obtenu la majorité au Parlement.Ses détracteurs au sein du parti et du comité central l'accusent de vouloir se porter candidat à la présidentielle de 2014. Belkhadem s'abstient de commenter cette prétention à la mandature suprême et se contente de souligner que Bouteflika «n'a pas donné d'orientation concernant cette élection». Qui ne nie pas consent, dit-on. Belkhadem profite de l'occasion qui lui a été donnée pour menacer ses détracteurs au sein du FLN qui réclament sa destitution de son poste de SG. «S'ils veulent que je rase ma barbe, je ne le ferai pas», dit-il en réponse à l'accusation qui lui est faite de vouloir «islamiser» le FLN.
Et d'ajouter : «L'élection du 10 mai a prouvé que le parti peut se passer d'eux.» Et de menacer : «Tous ceux qui ont fauté avec le parti en payeront le prix», en affirmant qu'il fera taire tous ses détracteurs lors de la prochaine réunion du comité central prévue les 15 et 16 juin prochain.




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