Algérie

Belkhadem perd pied au FLN



Le départ de Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), du gouvernement, remet en branle la contestation au sein de cette formation politique. Les animateurs de la fronde au FLN reprennent ainsi du poil de la bête et décident de renouer avec la contestation. C’est ainsi qu’une rencontre de la cellule de crise du parti est prévue aujourd’hui à Oran. Cette rencontre devra rassembler, explique un membre de cette cellule de crise, des “mouhafidhine des régions de l’Ouest et du Sud entrés en dissidence avec la gestion du parti par l’actuelle équipe ainsi que des responsables de la cellule de crise au sein de ces deux régions”. L’ordre du jour de cette rencontre, “débattre de la situation du parti et l’attitude à adopter à l’issue du départ de Belkhadem de la tête du gouvernement”, note un responsable de la cellule de crise au niveau de l’Ouest. À ce propos, les animateurs de la cellule de crise, contestataires des listes électorales élaborées par l’équipe de l’actuel secrétaire général, notent qu’“il y a eu échec à tout point de vue dans la gestion du parti. Nous avons demandé des explications à l’actuelle équipe, mais sans pour autant avoir un vis-à-vis”. Tout en notant : “Nous voulons qu’on nous écoute et qu’on sache ce que les mécontents veulent et contestent.” À ce sujet, notre interlocuteur explique que la contestation compte organiser, au courant de ce mois, une journée de protestation nationale qui se déclinera en un sit-in devant le siège national du FLN à Hydra. “Nous dirons à la direction nationale les quatre vérités et son échec dans toute la gestion du parti et toutes les exclusions dont nous avons fait l’objet depuis le congrès rassembleur, organisé en janvier 2005 à la coupole du 5-Juillet d’Alger.” “Nous lui dirons aussi qu’il n’est pas normal que le FLN perde le gouvernement au profit d’Ouyahia. Il doit y avoir quelque chose qui cloche pour que nous perdions la tête du gouvernement”, note le responsable de la cellule de crise de l’Oranie. Avant d’ajouter : “De plus, Ouyahia ne va pas rester en si bon chemin, il va dégommer des ministres FLN de son gouvernement qu’il jugera incompétents, c'est-à-dire ce n’est pas encore fini pour nous.” Dès lors, la contestation demande la tenue d’un congrès extraordinaire et non pas un conseil national. “C’est vers un congrès extraordinaire qu’il faut aller pour mettre tout à plat au sein du FLN, de telle façon à nous écouter sur toutes les questions qui intéressent le parti et faire le point sur les choses qui nous bloquent dans notre progression”, note notre interlocuteur. Une exigence est formulée à ce propos. Le congrès extraordinaire “doit être préparé par des personnes indépendantes qui n’ont aucun parti pris”, dira notre interlocuteur. Du côté de la direction du FLN, l’heure est à la sérénité : “Nous n’avons pas de problèmes et les choses vont bon train au sein du parti.” “Belkhadem va bien et les militants du parti sont plus que jamais mobilisés autour de lui puisqu’il s’est libéré de la charge du gouvernement pour mieux se consacrer au parti”, note le membre de la direction du parti, avant d’indiquer : “Nous travaillons dans les conditions les plus normales.” La guerre psychologique entre l’actuelle direction et la contestation continue. Mais, ce sont les prochaines échéances politiques et électorales qui feront basculer le rapport de force dans un sens ou dans un autre. 
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