Algérie

Belkhadem :«Nous avons des problèmes de gouvernance et de gestion» Actualité : les autres articles


Belkhadem :«Nous avons des problèmes de gouvernance et de gestion»                                    Actualité : les autres articles
Nous n'avons pas tout fait, il y a encore des problèmes de gestion. Mais nous travaillons pour les régler», a affirmé Abdelaziz Belkhadem, hier, au cours des débats du colloque Marianne/El Khabar.
Le secrétaire général du FLN a été convié à intervenir et à débattre du thème «Méditerranée, une histoire commune». François Hollande, candidat à la présidentielle française, ayant fait défection, c'est donc seul que M. Belkhadem s'est présenté devant la salle pleine, attendant avec impatience cette «première». «C'est une chose rare qu'une haute figure du FLN et de la politique se prête ainsi au jeu des questions libres d'un forum», a commenté Maurice Szafran, directeur de Marianne. Seul conférencier de cette séance, M. Belkhadem était accompagné sur scène de Benjamin Stora, Cherif Rezki et Omar Belhouchet, qui ont ainsi pu réagir à son allocution et lui poser quelques questions. «Si nous jetons un coup d''il sur le Bassin méditerranéen, que voyons-nous '
Une rive nord prospère, vivant dans la paix, dont la richesse a triplé durant les vingt dernières années. En face, une rive sud pauvre, non encore remise des séquelles de l'exploitation et du pillage de ses richesses, connaissant des maux sociaux et déchirée par des conflits souvent suscités et entretenus de l'extérieur. Les disparités entre les deux rives sont énormes sur tous les plans et tendent à se creuser très vite», a expliqué M. Belkhadem dans son intervention. «Opulence au nord et pauvreté en face», a-t-il poursuivi.
«Cela équivaut-il donc à faire porter le chapeau à la France colonisatrice pour le sous-développement de l'Algérie '», a interpellé M. Belhouchet. «N'est-ce pas une fuite en avant, une façon de dédouaner les gouvernements du Sud pour leur incapacité à faire prospérer les pays, pour leur mauvaise gestion '», a-t-il interrogé.
«Je pointe du doigt l'ancien colonisateur pour ce qu'il a fait avant l'indépendance, pour le saccage de l'Algérie avant 1962. Nous avons des problèmes de gouvernance et de gestion, mais aucun pays n'arrive à offrir le confort total pour ses populations», s'est-il défendu. Interrogé par M. Rezki sur l'actualité politique, élections législatives obligent, le secrétaire général du FLN affirme qu'un scénario à la tunisienne, avec une victoire de l'Alliance verte, n'est pas donné. «Ce sont des spéculations, et le vivier de voix de l'électorat ides partis à référent religieux, selon les comparaisons avec les scrutins précédents, est de 30 à 35%. Seulement, l'Algérie a connu les affres des années 1990 et ils feront tout pour ne pas y replonger», a répondu M. Belkhadem. Ce dernier estime d'ailleurs à demi-mot que le FLN est le parti politique le plus complet. «Il existe trois courants à référents religieux, démocrate et nationaliste. Le FLN réunit ces trois aspects, car son acte de naissance, la Déclaration de Novembre 1954, stipule bien que l'Algérie est une démocratie dirigée par le peuple et basée sur l'islam», a-t-il assuré.
Pour le volet historique, le ministre d'Etat a rendu hommage à tous les Français de «la double France» citée par M. Stora et qui ont soutenu la cause algérienne. «Ils sont de notre bord, de notre côté. Nous leur rendons le plus vibrant hommage, à tous ceux qui ont soutenu la Guerre de Libération nationale et qui étaient opposés à la politique répressive colonialiste.»
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