Algérie

Belkhadem ne lâche pas prise PLUS DE DEUX MOIS APRÈS SON EVICTION DU FLN



Belkhadem ne lâche pas prise PLUS DE DEUX MOIS APRÈS SON EVICTION DU FLN
Il multiplie les sorties médiatiques et ne perd pas espoir de revenir à la tête du parti.
Un nouvel épisode du feuilleton Belkhadem. Le FLN n'a pas tourné la page avec son ancien secrétaire général. Abdelaziz Belkhadem actionne ses relais, multiplie les sorties médiatiques car il ne perd pas espoir de revenir au poste de SG. Il le crie sur tous les toits. Intervenant sur la chaîne Ennahar TV et sur une agence de presse allemande, M. Belkhadem n'a pas écarté l'éventualité de son retour à la tête du parti. Il prétend que ses partisans «sont majoritaires au sein du comité central».
Plus de deux mois après sa destitution de la tête du FLN, M. Belkhadem ne lâche pas prise. Il affiche clairement sa volonté de revenir aux affaires, estimant que ses détracteurs se sont simplement contentés de sa destitution. Or, les milieux politiques et les décideurs ont tourné la page Belkhadem. Cela même si ce dernier prend toujours ses désirs pour des réalités.
Ce prétendu retour à la tête du FLN n'est pas fortuit. Il est motivé par de fortes ambitions qu'il a toujours manifestées indiscrètement pour la présidentielle. Vu que la conjoncture internationale s'y prête bien avec la victoire des mouvances islamistes dans les pays arabes, M.Belkhadem, en islamiste modéré, veut jouer sa carte. Un autre élément le conforte. La première puissance mondiale, en l'occurrence les Etats-Unis, soutient la mouvance islamiste. Ayant occupé plusieurs fonctions dans la hiérarchie de l'Etat, M.Belkhadem vise maintenant la magistrature du pays. Dans une interview accordée récemment au journal en ligne, Tout sur l'Algérie (TSA), l'ex-secrétaire général du FLN n'a pas exclu sa candidature à l'élection présidentielle, promettant de dire son mot, le cas échéant. En parfait connaisseur des rouages du pouvoir, M.Belkhadem sait que pour arriver à ce poste, le FLN est la seule piste à exploiter. C'est pourquoi, il tente par tous les moyens de regagner sa place. Pour lui, c'est tout à fait légitime. «Le règlement intérieur et les statuts du parti ne m'interdisent pas cette possibilité, mais je n'ai rien décidé encore», a-t-il indiqué à TSA. L'absence d'un candidat de consensus l'encourage davantage dans sa démarche. Le candidat avancé au début, à savoir Amar Saâdani est très mal tombé avec les affaires de corruption qui défraient la chronique nationale, entre autres l'affaire Sonatrach II. L'homme traîne une mauvaise réputation derrière lui. L'ancien président de l'APN, qui a mené campagne tambour battant pour présider au règne du vieux parti, a été rattrapé par son passé. Son nom est cité dans plusieurs affaires de corruption et de malversations. Il est cité dans le scandale de détournement des fonds alloués à la Générale des concessions agricoles (GCA), fonds estimés à 3000 milliards de centimes. Devant l'absence de candidat de consensus, M. Belkhadem se voit le mieux placé à la tête du FLN. Un comité de soutien à sa réhabilitation a été créé.
M.Belkhadem a bien fait ses calculs en plaçant ses hommes de confiance dans le comité central. Selon le politologue Mohamed Chafik Mesbah, «le secrétaire général du FLN mène une contre-offensive contre ses adversaires au sein du parti. Il a les yeux rivés sur l'échéance présidentielle de 2014 et veut adresser un coup de semonce aux pôles du pouvoir qui lui semblent hostiles».


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