Algérie

Belkhadem «La Constitution ne répond plus aux exigences du présent»



Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) Abdelaziz Belkhadem a affirmé hier que les citoyens et le peuple veulent et demandent la révision de la Constitution pour permettre au chef de l'Etat de briguer un troisième mandat. Intervenant au cours d'une réunion qui a regroupé l'instance exécutive du parti à l'hôtel «Mouflon d'or» à Ben Aknoun, le patron du FLN et non moins chef du gouvernement a déclaré que la révision de la loi fondamentale s'avère aujourd'hui être une nécessité car, explique-t-il devant un auditoire acquis à la cause, «elle ne répond plus aux exigences du présent». Belkhadem n'hésite pas dans son appel à faire le lien entre la révision de la Constitution et le parachèvement du vaste programme économique initié par le président de la République. «La population attend avec beaucoup d'impatience la révision de cette Constitution», clamera encore le SG du FLN en soulignant que cela «engageait l'avenir de l'Algérie». Le FLN, poursuit Belkhadem dans son discours à l'adresse des membres de l'instance exécutive, est la première force politique du pays. Et la meilleure preuve, souligne encore Abdelaziz Belkhadem, c'est le succès remporté par le parti lors des deux dernières élections (législatives et locales). Selon Belkhadem, le résultat des deux scrutins du 17 mai et du 29 novembre est un témoignage de plus que la population a opté pour son parti. Ceux qui ont misé, dit-il, sur une «rentrée sociale explosive» et qui ont multiplié les déclarations durant tout l'été sur une manifestation de colère de la population se sont superbement trompés. «Nous avons réussi à surmonter tous les problèmes», s'est félicité le SG du FLN en rappelant devant l'assistance la décision du gouvernement d'augmenter les salaires pour quelque 4 millions de fonctionnaires mais aussi le règlement de tous les salaires impayés depuis des années. «C'est un exploit !», tonne le patron du FLN en indiquant que l'aisance financière dont dispose le pays commence à être «ressentie par le simple citoyen». Auparavant, le patron du FLN n'y est pas allé de main morte avec les partisans de son propre camp. Sans les citer nommément, les contestataires du FLN qui avaient affiché à la veille des élections du 29 novembre leur opposition aux listes des candidats établies par la direction du parti ont été qualifiés par Belkhadem «d'opportunistes qui jouent sur du fil et qui passent leur temps entre plusieurs partis». Belkhadem qui reconnaît qu'il existe des «divergences» à l'intérieur de son parti ne veut cependant pas entendre parler de « contestations internes ». Quand Abderazak Bouhara et Abdelkader Hadjar, deux grosses pointures du FLN, avaient demandé, avant l'adoption de l'ordre du jour, de présenter le rapport du comité exécutif pour l'un et l'organisation du conseil national pour l'autre, Belkhadem a préféré d'abord s'adresser aux journalistes présents en ces termes: «Ne vous attendez pas à du sensationnel», a-t-il déclaré à l'endroit de la presse, arguant qu'au FLN «on a l'habitude de discuter sur les points de divergence». A noter que l'instance exécutive du FLN qui se réunit deux fois par an a continué ses travaux hier à huis clos. Mais ce n'est un secret pour personne qu'un groupe de personnes très influentes à l'intérieur du parti travaillent de concert pour la destitution de Belkhadem de la tête du FLN. Un comité a même été installé par la direction du parti pour enquêter sur la fameuse liste présentée par Si Afif, l'un des principaux architectes du redressement du FLN, qui demandait tout simplement le départ de Abdelaziz Belkhadem.


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