Belkhadem hier à l’APN

«L’Algérie manque de main-d’œuvre qualifiée» L’APN a abrité hier une journée parlementaire d’information sur le nouveau plan d’action de promotion de l’emploi et de lutte contre le chômage. Cette journée organisée à l’initiative du groupe parlementaire du Front de Libération Nationale s’est faite en présence du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, ainsi que des chefs d’entreprises, de jeunes et de représentants de la société civile. L’intervention la plus remarquée et la plus attendue a été celle du chef du gouvernement et secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. «Le règlement et le traitement du chômage par des financements provenant du Trésor public ne peuvent qu’être temporaires, parce que l’éradication de ce fléau nécessite le développement de l’économie qui engendre de la valeur ajoutée», dira-t-il dès l’entame, tout en précisant que, dans ce contexte, les difficultés financières qu’avait connues l’Algérie en 1986 en raison de la baisse du prix du pétrole, ainsi que la crise sécuritaire des années 1990 qui a entraîné un exode rural important, ont contribué directement à la recrudescence du fléau du chômage dans le pays. «Les secteurs de l’agriculture et des travaux publics restent les secteurs les moins prisés par la population des chômeurs», dira-t-il avec regret. Abordant le nouveau plan d’action de promotion de l’emploi et de la lutte contre le chômage, M. Belkhadem expliquera qu’il vise «à passer du traitement social au traitement économique du problème du chômage», affirmant que «cela nécessite le concours de toutes les parties concernées». «Grâce à ses mesures incitatives, ce nouveau plan d’action encourage la création d’un plus grand nombre d’emplois, notamment dans le secteur de l’industrie où une nouvelle stratégie nationale vient d’être mise en œuvre», note-t-il. Regrettant que des jeunes risquent leur vie pour rejoindre d’autres pays, le chef du gouvernement interpellera ceux qui tentent de traverser la Méditerranée dans des embarcations de fortune, «de rester dans leur pays qui leur offrira des occasions de travail et des chances de réussite». A ce sujet, le chef du gouvernement revendiquera «la nécessité de revoir les formations professionnelles et universitaires» lesquelles, précisera-t-il, «ne correspondent pas toujours aux besoins et spécificités du marché national de l’emploi». Quoiqu’il en soit pour le patron de la formation majoritaire, l’Algérie est un grand chantier. Il annoncera dans ce cadre de grands projets dans un cadre de partenariat pour l’année en cours. Ces projets concernent les domaines du tourisme, de la pétrochimie, de l’agriculture et de l’immobilier. «Nous sommes prêts à aider les gens qui investissent car nous manquons de moyens de réalisation», ajoutera M. Belkhadem qui demande, dans ce cadre, aux jeunes «de travailler et d’accepter les postes d’emploi existant, en attendant que d’autres postes d’emploi, qui correspondent à leur formation, soient disponibles». Dans une brève allocution prononcée à l’ouverture des travaux, le président de l’APN, Abdelaziz Ziari, a affirmé, quant à lui, que «cette journée a pour objectif de faire connaître la politique menée par l’Etat pour la promotion de l’emploi et l’insertion des chômeurs dans le monde du travail». Il a souligné que le problème du chômage représente une «préoccupation centrale de l’ensemble de la société et se situe en tête des priorités de l’Etat qui tend à lutter contre ce fléau par la mobilisation de tous les moyens disponibles».   Samira Illoul