Belkhadem fustige certains partis

Le meeting électoral de Abdelaziz Belkhadem à Tizi Ouzou n'est pas passé inaperçu. Le SG du FLN en a profité, depuis la Maison de la culture Mouloud-Mammeri pour lancer des fléchettes en direction des partis à fort ancrage dans la région. « Au FLN, nous sommes éminemment démocrates. La meilleure illustration en est que je suis le 12e secrétaire général du parti pendant que d'autres font dans le ad vitam aeternam », lance-t-il. Et d'ajouter : « La pensée unique est ailleurs chez ceux qui étaient tous sous le burnous du FLN et qui n'acceptent aucune contradiction alors qu'au FLN nous avons toujours eu des crises internes du fait des débats contradictoires et que nous avons réussies à surmonter grâce au dialogue ». Et de deux, à ceux qui qualifient le parti de d'opposant à la démocratie, il dira que « le FLN ne s'est jamais opposé à l'ouverture du champ politique et le pluralisme ». Le FLN, un vieux parti ' « Le FLN est un parti où le jeune qui porte l'espoir de ce pays respecte le vieux dont la vie est chargée d'histoire qu'il enseigne à ce jeune pour assurer la pérennité du parti » soutient M. Belkhadem. Quant à une éventuelle remise du sigle au musée, le SG rétorque : « Le FLN a appartenu à tout le peuple algérien qui se reconnaît en lui et les valeurs de novembre dont il s'était inspiré et qu'il avait portées et soutenues comme aujourd'hui, il appartient à ses militants ». S'agissant des prochaines élections, il a indiqué que le pays ne veut plus de « slogans scintillants » mais du concret. « Nous voulons voir des propositions concrètes sur tous les problèmes du pays et surtout de la jeunesse qui a besoin d'un discours réaliste et non de discours creux qui lui noircisse le tableau en l'invitant à la harga », dit-il. Aux nouveaux partis, M. Belkhadem leur demande d'être « mus par l'intérêt général et non par des intérêts bassement personnels et mercantiles ». Le patron du FLN, qui a fait de la jeunesse son credo tout au long de son discours, a invité celle-ci à éviter l'aventurisme dans lequel certaines parties veulent l'entraîner. Il en veut pour exemple les événements qui ont secoué certains pays arabes et qualifiés de « cloches du changement ». « C'est la jeunesse qui s'est sacrifiée et qui a mené la grande aventure du changement pour qu'au final, elle soit spoliée de la victoire de son combat avec ce que l'on voit comme composante des nouveaux dirigeants de ces pays. Alors, de grâce, faites attention en préservant l'unité du pays par le dialogue et surtout par des débats contradictoires au niveau des assemblées élues », conseille-t-il. M. Belkhadem a aussi évoqué toutes les avancées du pays sur, notamment le plan social depuis l'avènement du président Bouteflika.« Rien qu'en matière de logements sociaux, l'Algérie est enviée par ses pays voisins et même par les Français qui, en 5 ans, n'ont pu réaliser que 230.000 logements sociaux au profit des couches les plus défavorisées alors que chez nous, ce sont des millions de logements qui ont été construits. »