Algérie

Belkhadem et Ziari reviennent sur le troisième mandat pour Bouteflika



«La Révision de la constitution ne saurait tarder» Deux grands personnages de l’Etat se sont exprimés très récemment sur la révision de la constitution et le possible troisième mandat pour le président Bouteflika. Simultanément, le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, et le président de l’Assemblée nationale, Abdelaziz Ziari, ont donné des indications fort intéressantes quant à la nature de la modification du premier texte de référence du pays et le mode de son adoption. Pour le SG du FLN, qui s’exprimait, hier, sur les colonnes du quotidien français «Le Monde», la révision de la constitution n’est plus qu’une question de temps. «De mon point de vue, a-t-il dit au journaliste, cette révision aura lieu, c’est une question de temps. Nous préconisons un régime présidentiel fort, ainsi qu’un approfondissement de la pratique démocratique. Ce verrou de deux mandats nous paraît antidémocratique. C’est au peuple de décider s’il veut redonner sa confiance au président pour un troisième mandat. Nous sommes favorables à une élection présidentielle sans exclusion. A l’heure actuelle, c’est le président qui souffre d’exclusion en raison de cette limitation à deux mandats». Pour sa part, le président de l’APN, Abdelaziz Ziari affirme au quotidien algérien «La Tribune» que la révision de la constitution ne «saurait tarder». Les deux responsables sont catégoriques sur au moins une chose: la révision de la constitution se fera par la voie parlementaire, exit donc la solution référendaire. Selon le Chef du gouvernement, le troisième mandat «n’altérant pas l’équilibre des pouvoirs en Algérie, la voie parlementaire pourrait suffire». Et au président de l’APN d’être plus précis: «La révision de la constitution ne posera pas problème du moment qu’elle passe par le Parlement. Et cette question est du seul ressort du président qui doit convoquer les élus des deux chambres réunis». Mais le président de l’Assemblée nationale ne précise pas quand aura lieu cette modification par voie parlementaire. La réponse a été donnée indirectement par le leader du MSP, la semaine dernière sur les ondes de la chaîne II. Aboudjerra Soltani semblait, en effet, redouter que celle-ci (la révision) se produise au mois d’octobre prochain ce qui, pour lui, ne laissera pas assez de temps pour préparer convenablement l’échéance présidentielle. L’instauration du septennat et la prolongation de deux ans du mandat de Bouteflika, thèse qui a circulé un bon moment, a été ainsi balayée d’une seule main par le Chef du gouvernement qui précise dans le même entretien que le FLN n’est pas favorable à cette éventualité. «Soit on permet un mandat plein et entier, soit on ne le permet pas. Si on procède à un amendement de la Constitution, pourquoi se limiter à une prolongation de deux ans? Mais soyons très clairs: nous sommes pour une élection pluraliste. Le peuple choisira entre plusieurs candidats. Le président Bouteflika n’est pas en train de réclamer un mandat à vie», dira-t-il. Ainsi donc, il ressort des sorties respectives du Chef du gouvernement et du président de l’APN que le mode d’adoption choisie pour faire passer la constitution est celle qui passe par la voie parlementaire au lieu d’un référendum qui aurait donné plus de crédit et une légitimité populaire au président Bouteflika. Saïd Farhi


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