Belkhadem et l’abolition de la peine de mort en Algérie

«Amnesty international n’a rien à nous reprocher» Interpellé sur la situation des droits de l’Homme en Algérie où la peine de mort est toujours en vigueur, le chef de l’exécutif rétorquera sur les ondes de la radio nationale: «Nous héritons d’une législation inspirée du droit qui n’a pas aboli la peine capitale mais aussi des valeurs islamiques qui ont institué la loi du talion (El quissas)». «Certes l’Algérie n’a pas aboli la sentence, seulement elle ne l’a jamais mise en application», ajoutera le chef du gouvernement en réponse à Amnesty international qui a fustigé, après l’exécution par pendaison de Saddam Hussein, certains pays, à l’instar de l’Algérie, pour n’avoir pas aboli la peine capitale. Belkhadem lancera encore: «Ils n’ont rien à nous reprocher». Au sujet de la polémique qui a entouré la date du procès Khalifa, tout en évitant subtilement d’y répondre, il a estimé ne pas comprendre la décision du report au 14 du mois alors que les convocations ont été émises pour le 8 janvier. Sur le traité d’amitié avec la France, renvoyé aux calendes grecques malgré le gel de la loi glorifiant le colonialisme, le chef de l’Exécutif fera remarquer que «chaque récolte a sa propre saison», et que «les relations entre les deux pays se feront d’égal à égal, et d’Etat souverain à un Etat souverain».«Le traité d’amitié entre les deux pays avec un passé aussi pesant et douloureux ne se fera pas, a-t-il précisé, au dépens du devoir de mémoire. La France devrait exprimer son pardon au peuple algérien, avant de reprendre langue pour la concrétisation du traité.» Sur la lancinante question de la réconciliation nationale dont les portes restent encore ouvertes aux repentis après l’appel qui leur était adressé par le président de la République dans son dernier discours devant les cadres de l’Etat, le SG du parti majoritaire signalera que les repentis disparus après l’expiration du délai de la charte et qui ont repris les chemins des maquis ne bénéficieront pas des mesures de la charte. «Ils seront anéantis jusqu’au dernier», a déclaré Abdelaziz Belkhadem qui a, par ailleurs, confirmé la prochaine adhésion du FLN à l’International socialiste (IS). «Nous avons entamé la procédure d’adhésion et établi le contact», a-t-il dit à ce propos. Le SG du FLN a reçu le président de la commission africaine de l’IS qui compte soutenir la candidature du FLN au sein de ce groupe qui compte dans ses rangs d’importants partis politiques en Europe et en Amérique latine, mais aussi le FFS de Hocine Aït Ahmed.