En tant que secrétaire général «patron» du FLN, AbdelazizBelkhadem n'a plus grand souci à se faire concernant l'agitation frondeuse quele noyau d'irréductibles parmi ses contestataires a décidé de poursuivre.L'instance exécutive de l'ex-parti unique, convoquée par ses soins la semainedernière, a en effet approuvé de façon quasi unanime les objectifs qu'il afixés au parti pour l'année 2008. A savoir obtenir la révision de laConstitution et convaincre le président Bouteflika de postuler pour untroisième mandat. S'il a été question, dans le récent conclave de l'instanceexécutive du FLN, des résultats des élections législatives et locales quifurent, comme on le sait, loin de constituer «le raz de marée électoral» prévuet promis par Belkhadem, les participants ont refusé de faire endosser à lagestion de ce dernier les reculs enregistrés par le parti. Ils n'ont pas, cefaisant, tenu compte de l'argument choc des opposants de Belkhadem par lequelils justifient et légitiment leur mouvement de contestation contre lesecrétaire général et son équipe.Selon nos sources, Belkhadem n'a pas l'intention de s'entenir au «quitus» que vient de lui accorder l'instance exécutive du FLN. Ilentend, nous a-t-on fait comprendre, «affirmer son autorité et son ascendantsur l'appareil du parti et ses structures de direction». Pour ce faire, il estdécidé à neutraliser le noyau persistant de contestataires en procédant àl'exclusion du parti de ses figures de proue. Opération qui sera menée sous lecouvert de démasquer au sein du FLN les anti-Bouteflika qui s'opposeraient auprincipe défendu par le parti d'un troisième mandat pour le Président.Revigoré et déterminé à montrer sa force, le secrétairegénéral ne s'en tiendrait pas uniquement à l'exclusion de ses adversairesdéclarés. Il a, semble-t-il, l'intention également de débarrasser lesecrétariat exécutif du FLN de ses membres dont l'attitude durant ledéveloppement de la fronde fut ambiguë. En effet, il soupçonnerait, non sansraisons, certains membres du secrétariat exécutif censés être en accord aveclui, d'avoir encouragé si ce n'est impulsé la fronde.S'il a les moyens de «normaliser» le FLN en vue de lancer,dans les meilleures conditions, la double campagne visant à imposer lanécessité de la révision de la Constitution et son corollaire, un troisièmemandat pour Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem semble par contre désarmé en tantque chef du gouvernement devant les marques d'hostilité que lui manifeste unepartie de son équipe ministérielle. Il ne peut absolument rien entreprendre contre elle, si cen'est essayer de convaincre le Président qu'il ne suffit pas que le FLNcontrôle même seul la campagne dans la perspective de l'élection présidentiellede 2009. Qu'il faut qu'un cabinet ministériel moins tiraillé et moinsincohérent soit mis en place pour dynamiser et accélérer l'action gouvernementale,dont le bilan sera au centre du débat politique dans cette campagne.
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Posté Le : 05/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kharroubi Habib
Source : www.lequotidien-oran.com