Algérie

Belkhadem dément les rumeurs


«Pas d’élection présidentielle anticipée» Abdelaziz Belkhadem a saisi l’opportunité d’une rencontre interne consacrée à la place de la femme dans les structures du parti pour faire un certain nombre de mises au point dont la finalité est de recadrer le débat sur diverses questions qui sont au centre de l’actualité ces derniers jours. «Qui a dit que l’équipe gouvernementale ne travaille pas? Qui a dit qu’elle manque de cohésion?» renvoie-t-il en guise de réponse à la question sur le changement éventuel de l’équipe gouvernementale. «M. Bouteflika est le seul à en décider», ajoute-t-il, sans pour autant réussir à dissiper les soupçons quant à cette éventualité. Même assurance au sujet d’une éventuelle élection présidentielle anticipée. «Qui a parlé de présidentielle anticipée? Il n’y en aura pas et Abdelaziz Bouteflika ira jusqu’au bout de son mandat», tranche-t-il. Il faut rappeler que l’éventualité d’une élection présidentielle anticipée a été entrevue par certains observateurs en forçant sur la lecture du discours prononcé par le Président de la République devant les walis. «Maintenant que tous les clignotants sont au vert, on peut bien aller vers des élections présidentielles anticipées», avait-il dit. Chose qui a été comprise comme une volonté de Bouteflika de raccourcir son mandat, eu égard à son état de santé.Belkhadem, qui s’exprimait davantage en chef du gouvernement, est revenu également à la charge sur ce qu’on pourrait qualifier d’»affaire Aboudjerra» avec son fameux pavé dans la mare sur la corruption, affaire qui a empoisonné le climat politique au plus haut niveau de l’Etat. Manifestement, le patron du FLN veut calmer les esprits en expliquant d’emblée qu’»il ne s’agit pas d’un face à face entre Bouteflika et Aboudjerra Soltani». Selon lui, les propos du chef de l’Etat étaient destinés à tous ceux qui manipulent à des fins politiciennes le sulfureux dossier de la corruption. Est-ce que les propos du chef du MSP ont ébranlé la coalition présidentielle? Pas vraiment, à en croire Belkhadem qui dit que les trois partenaires continuent à se consulter régulièrement et qu’une réunion des trois chefs (Ouyahia, Belkhadem et Aboudjerra) aura bientôt lieu. Concernant l’affaire des faux Moudjahidin, pour lui, la meilleure façon de trancher ce dossier est de laisser travailler sereinement les parties compétentes «loin de tout tapage médiatique». Ces mises au point étant faites, le patron du FLN est revenu à la cuisine interne au parti, en particulier, les sénatoriales qui n’ont pas été sans avoir soulevé quelques remous internes. Au sujet de la préparation de l’échéance de jeudi prochain, relative au renouvellement partiel du Conseil de la Nation, M. Belkhadem a affirmé qu’étant «la première force politique du pays», son parti aspire à «obtenir la majorité», à s’imposer par le nombre de sièges décrochés et à se distinguer par la compétence de ses élus. «Des directives ont été données à l’assemblée générale des élus du FLN pour procéder à des élections internes au niveau des mouhafadhate afin de choisir les candidats du parti aux élections du renouvellement de la deuxième chambre du Parlement», a indiqué M. Belkhadem qui a précisé que «les trois premiers de chaque mouhafadha ont été retenus». Evoquant le cas des élus insatisfaits du résultat des primaires, qui ont choisi de se présenter en indépendants, M. Belkhadem affirme qu’il ne peut « tolérer une candidature contre la volonté des militants», ajoutant qu’auquel cas «les voix du parti seront éparpillées». Une instruction a été donnée, dans ce sens, a-t-il dit, en vertu de laquelle «toute personne qui ne respecte pas les règles répondra de son geste devant la commission de discipline». Sur un autre registre, le secrétaire général du parti «a démenti» toute inertie au sein du parti, en soulignant que «les préparatifs sont en cours en prévision des élections du renouvellement partiel du Conseil de la Nation». «Une cellule a été installée pour engager une réflexion sur plusieurs lois promulguées il y a quelques mois», a révélé le même responsable en précisant que cette structure «a élaboré une plate-forme ouverte au débat sur la loi de la commune et de la wilaya et la loi électorale». Ces projets seront examinés par la prochaine assemblée qui sera issue des législatives de mai 2007.
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