Algérie

Belkhadem défend la réconciliation et la langue arabe



La manifestation politique du Front de libération nationale (FLN) s’est ouverte hier à l’université Saâd-Dahleb de Blida. Cette manifestation partisane de deux jours qui prendra fin aujourd’hui a vu la participation de quelque 1 000 personnes. Des militants, des cadres, des ministres (Amar Tou, Tayeb Louh, Djamal Ould-Abbès, Rachid Harroubia), d’anciens ministres du parti (Boudjemaâ Haïchour), le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd ont, en effet, pris part à ce rendez-vous annuel du parti marqué par l’allocution d’ouverture de son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem. En prenant la parole, M. Belkhadem a évoqué les derniers attentats terroristes perpétrés dans les wilayas de Boumerdès, Bouira, Skikda, Tizi Ouzou et Jijel comme entrée en matière. “Le peuple algérien a été endeuillé par des hordes qui sèment la mort à leur passage, qui ont redoublé de férocité et qui sont entrés dans une sorte de folie”, dit-il, avant d’avertir contre “le complot international qui va nous imposer sa logique. Le peuple qui a vécu la décennie noire n’a pas capitulé. Nous n’allons pas retourner aux années de destruction et notre peuple a choisi la réconciliation nationale qu’il faut valoriser”. Le secrétaire général passera de suite à la problématique du jour, à savoir “la situation des universités en Algérie”. “L’université d’été est un rendez-vous scientifique et politique, nous avons choisi pour thème l’université pour dire tout l’intérêt que nous portons à nos universités”, note-t-il, et d’enchaîner : “Le défi de nos universités est la réussite. Maintenant qu’un nombre important de nos enfants a accès à l’enseignement supérieur, et nous contribuerons à cette problématique grâce à l’ouverture des pôles d’excellence et à l’instauration du système LMD.” Il faut savoir, dira M. Belkhadem, que l’université n’est pas isolée de la société et vice-versa. Dans ce cadre, il ne manquera pas d’évoquer la place de la langue arabe dans l’enseignement. Il faut dire que pratiquement tout le discours de M. Belkhadem a été consacré à plaider la cause de la langue arabe. Plus des trois-quarts du temps de son discours ont été destinés à faire la promotion de l’enseignement de la langue arabe. “Il ne faut pas nier la place de la langue arabe dans l’enseignement universitaire”, dit-il tout en s’expliquant : “Je ne vous dirai pas assez notre détermination à l’amélioration de la langue arabe et à lui donner la place qui lui convient au sein de l’enseignement.” “C’est la langue de la ouma, elle est très importante dans la préservation de notre identité”, a-t-il tenu à déclarer avant de dire que “si une nation perd sa langue,  elle perd son présent et son futur”. “La langue est une composante majeure de la personnalité du peuple, il faut la préserver de toutes les manières”, note-t-il avant de donner sa définition de la langue : “C’est elle le lien entre la personne et ses origines, c’est elle l’histoire et la géographie, un état qui ne donne pas à sa langue la place qu’elle mérite n’évoluera pas, même dans l’enseignement, il faut préserver et intégrer en premier lieu la langue arabe et puis utiliser les langues étrangères uniquement pour nous permettre d’acquérir les connaissances.” Sur le ton du regret, le ministre d’état, représentant personnel du chef de l’état dira : “Il y a des catégories de notre peuple qui se sont attachées aux langues étrangères plus qu’à notre langue nationale (…) Aux yeux de M. Belkhadem, “il est faux de dire que les langues étrangères sont les langues de l’investissement, du marché et des affaires, la langue de la ouma doit être une condition dans l’expression au quotidien”. Le patron du FLN évoquera dans le même ordre d’idées, ce qu’il a appelé des “campagnes appelant à la généralisation de l’enseignement en langues étrangères des filières de sciences humaines après avoir été arabisées”. Cette campagne s’est appuyée, selon lui, sur le fait que ce changement doit intervenir pour “améliorer l’enseignement des filières”. “La solution est d’avoir l’immunité et une sécurité linguistiques comme une sécurité alimentaire pour préserver notre langue arabe et sa place”, note-t-il encore. Par ailleurs, c’est aujourd’hui que l’université d’été sera clôturée par une conférence de presse du secrétaire général du parti.


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