Algérie

Belkhadem coincé entre la nature du régime et le nombre de mandats présidentiels



Le comité central du parti du Front de libération nationale (FLN) a clôturé sa quatrième session ordinaire, hier à  l'hôtel Safir Mazafran, à  Zéralda (Alger). Si ses membres sont parvenus à  formuler des propositions sur les réformes qui toucheront la loi sur les partis politiques et la loi électorale, ils n'ont pas pu, par contre, au bout de trois jours de réunion, trancher sur les questions liées à  la révision de la Constitution. Pourtant, le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, avait annoncé, à  l'ouverture des travaux du comité central, qu'il avait demandé au président de la commission sur les consultations politiques, Abdelkader Bensalah, d'ajourner le rendez-vous avec le FLN pour qu'il puisse formuler des propositions qui émaneraient de son instance souveraine entre deux congrès. Abdelaziz Belkhadem et ses collaborateurs se rendront donc, jeudi prochain, au siège de la Présidence, sans avoir tranché sur la limitation ou non des mandats présidentiels, ni sur la nature du régime, bien que sur ce dernier point, la tendance commence à  se dessiner : beaucoup ont manifesté une préférence pour le régime semi-présidentiel. Le secrétaire général du FLN a animé hier une conférence de presse pour s'exprimer sur toutes ces questions. «Les membres du comité central sont partagés sur les mandats présidentiels, certains sont pour un seul mandat renouvelable une fois, d'autres pour sa non-limitation», a expliqué Abdelaziz Belkhadem, précisant que «si cela ne tenait qu'à lui, il est favorable à  un régime parlementaire et à  la non-limitation des mandats présidentiels». «La démocratie, dira-t-il, voudrait que c'est au peuple que revient la décision de renouveler, autant de fois qu'il le veut, le mandat présidentiel.»
Le mouvement des redresseurs banalisé
Et c'est pour cette raison, indique M. Belkhadem, que «le choix a été fait d'élargir le débat et de soumettre les propositions formulées, par le comité central sur la révision constitutionnelle pour enrichissement au niveau de la base militante». Concernant la préparation de son parti à  l'élection présidentielle de 2014, le conférencier a coupé court à  la question. «Chaque chose en son temps», a-t-il déclaré. Pour ce qui est des prochaines élections législatives, Abdelaziz Belkhadem a souligné qu'une commission a été créée pour préparer ce rendez-vous électoral, et dès qu'elle aura fini son travail, une session extraordinaire du comité central sera convoquée, probablement après le mois d'août.
Le secrétaire général du FLN qui a banalisé l'action du Mouvement de redressement et de l'authenticité, mené par Salah Goudjil, nourrit tout de même quelques inquiétudes. «Le FLN est ciblé, lancera-t-il, en craignant que les voix ne se dispersent et que l'égoïsme ne prenne le dessus sur les intérêts du parti». Plus sûr de lui, Abdelaziz Belkhadem, qui a exclu toute possibilité de réussite d'un mouvement de redressement tel que celui qu'il a organisé en 2004, parce que le contexte n'est plus le même, a averti ses adversaires s'ils venaient à  participer aux élections législatives. «Seules les listes du parti seront acceptées», a affirmé le conférencier.
Ce dernier a eu aussi à  s'exprimer sur les déclarations de Hachemi Sahnouni, membre fondateur du parti dissous, le FIS. Abdelaziz Belkhadem qui dit ne pas àªtre au courant des discussions sur le retour de ce dernier sur la scène politique, confirme, cependant, avoir rencontré «Hachemi Sahnouni et des citoyens algériens». «Nous n'avons parlé que des questions liées à  la réconciliation», soutient le secrétaire général du FLN.
 


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