Les travaux du colloque national sur l'émigration clandestine ont été lancés, ce jeudi, au musée El Moudjahid à Oran, en présence du Chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, et des ministres de la Solidarité nationale et du Travail et de la Sécurité sociale, MM. Djamel Ould Abbès et Tayeb Louh. Organisé par l'Union générale de la jeunesse algérienne (UNJA), ce colloque vise, au terme de ses deux jours de travaux, à proposer des solutions à même de juguler ce phénomène qui a, pour rappel, fait 83 victimes en 2007, selon des chiffres communiqués en fin d'année dernière par le Commandement des forces navales. Tout en s'interrogeant sur les raisons qui poussent les jeunes à tenter une aventure à l'issue incertaine et aux conséquences dangereuses, le Chef du gouvernement a affirmé que l'émigration clandestine est l'une des questions dont se préoccupent les pouvoirs publics. Il s'est demandé, dans ce même ordre d'idées, si cela est dû au seul manque d'emploi en Algérie. Dans ce sillage, le Chef du gouvernement a prévenu que «les rêves qui motivent certains jeunes, peuvent les conduire au danger», rassurant que «les perspectives sont ouvertes à tous les enfants de l'Algérie, surtout que tous les secteurs ont bénéficié de programmes destinés aux jeunes auxquels est confiée la tâche d'oeuvrer pour le développement et l'édification du pays». En rappelant la crise économique vécue à partir de 1986 et la détérioration des conditions sécuritaires dans le pays, et la décennie noire qui a suivi, M. Belkhadem a affirmé que ces accumulations ont engendré un déficit en matière d'emploi et une inadéquation entre la carte de la formation professionnelle et le marché du travail. M. Belkhadem soulignera, à ce propos, l'adoption par le gouvernement d'une nouvelle politique en matière de création d'emplois, à travers la mise en place de nouveaux mécanismes et d'une nouvelle « carte de formation », en adéquation avec la réalité du marché du travail avec, comme finalité, arriver à la création de 400.000 postes d'emploi par an. Pour le Chef du gouvernement, la problématique en Algérie se situe dans le chômage et le déficit en main d'oeuvre accusé par la plupart des chantiers, comme c'est le cas de l'agriculture et du bâtiment, appelant les jeunes à « aimer le travail qu'ils trouvent, en attendant de trouver le travail qu'ils aiment ». Lors d'une intervention qui a précédé celle de M. Belkhadem, le secrétaire général de l'UNJA, M. Mohamed Madani, avait qualifié, pour sa part, le phénomène de l'émigration clandestine en Algérie de « fléau ». Un qualificatif que beaucoup d'enseignants et de chercheurs universitaires présents dans la salle ont trouvé complètement inapproprié.
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Posté Le : 19/04/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Barti
Source : www.lequotidien-oran.com