Belkhadem à Tizi Ouzou

Pour le chef de l'ex-parti unique, la crise organique est un signe de vitalité et une preuve de son fonctionnement démocratique.
Poursuivant sa campagne pour les élections législatives du 10 mai prochain, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, s'est rendu hier dans la wilaya de Tizi Ouzou pour animer son meeting, prévu à 9h30. Mais il a dû patienter plus d'une heure pour voir la salle de la Maison de la culture se remplir de monde et mobiliser des policiers en uniforme pour contrôler les invitations sans doute à l'effet d'éviter qu'il soit chahuté. Tout au long de son discours, Abdelaziz Belkhadem n'avait de cesse de répondre à ses opposants à l'intérieur du parti ainsi qu'aux détracteurs du FLN. 'Le FLN n'est pas en crise ! Il ne faut pas s'inquiéter, notre parti se porte bien, et ce que vous lisez sur lui n'est qu'un signe de bonne santé et de vitalité, une preuve du caractère démocratique de notre parti', a tenu à minimiser le contesté Belkhadem, avant d'ajouter toutefois que 'le débat au sein du parti doit être un débat d'idées et non celui de positionnement personnel. Il y a de la place pour tout le monde au sein du FLN mais pas pour l'aventurisme, ni pour l'extrémisme, ni pour le défaitisme', a-t-il déclaré, avant de répondre au RND et aux islamistes sans toutefois les nommer. 'C'est depuis que le FLN est revenu au gouvernement en 2002 que le taux de chômage est passé de 30% à 10%', dira-t-il à l'endroit du premier. 'Certains n'ont aucun programme si ce n'est de cibler à chaque fois le FLN, mais ils ont déjà essayé en 1991 et en 1997et n'ont pas réussi, ils continueront toujours à essayer mais ils ne réussiront jamais', a-t-il dit à l'endroit des seconds. 'Le FLN restera la première force politique du pays parce qu'il est une force de propositions', a ajouté Belkhadem, se disant sûr de remporter les élections législatives du 10 mai prochain. Cette échéance qu'il considère comme plus qu'une simple élection de députés à l'APN. 'C'est de cette élection que dépend la formation du prochain gouvernement et la nouvelle Constitution', a-t-il souligné non sans écorcher les nouveaux partis en notant qu''il ne suffit pas de disposer d'un cachet et d'une adresse pour être un parti politique'. 'Le pluralisme politique n'est pas une mauvaise chose mais quand il y a des propositions et des alternatives, nous voulons un pouvoir fort et une opposition forte', a-t-il estimé. Abordant le programme de son parti, Belkhadem a tenu de prime abord à rappeler les 53 propositions économiques portant entre autres sur la stabilisation de la législation, l'amélioration du système bancaire et du cadre de fonctionnement de l'économie nationale à travers l'élimination des coûts injustifiés ainsi que le règlement du problème du foncier. Pour soudoyer l'électorat de la région de Kabylie pour laquelle Belkhadem vient de 'décréter' la fin de la bipolarité politique estimant que son parti occupe une place importante, le FLN par la voix de son candidat tête de liste a déclaré qu'une fois élu, il luttera pour l'officialisation de tamazight.
S L