Abdelaziz Belkhadem serait-il responsable d'actions de «déstabilisation» visant le pays et le FLN ' Certains voudraient bien le faire croire dans une tentative de discréditer toute action qui les gêne. L'ancien secrétaire général du FLN se fait très discret et évite d'apparaître au devant de l'actualité, il ne fait pas d'intervention publique et se garde sans doute même de faire des confidences qui seraient vite rapportées et lui causeraient plus de préjudices qu'il n'en subit après son limogeage.Absent de la scène politique, Belkhadem est-il en mesure de nuire à ses adversaires ' S'est-il remis de sa chute qui a été dure, on s'en souvient, «banni » dans les conditions que l'on sait par l'entremise d'une simple dépêche de l'APS, se référant à «une source relevant de la présidence de la République » ' De ministre d'Etat, conseiller spécial à la présidence de la République et personnalité influente au sein de la direction du FLN, Abdelaziz Belkhadem est passé en un trait de plume au statut d'exclu du système, synonyme de «rien». Chassé le 26 août 2014 de son poste de conseiller spécial du président par le président lui-même et déclaré persona non grata par l'ex-parti unique, il lui est signifié qu'il n'a plus rien à faire dans les travées du pouvoir. Amar Saâdani, son ennemi juré, n'a pas eu besoin de convoquer la réunion d'aucune instance pour formaliser la décision qui a fermé définitivement les portes de l'ancien parti unique à celui qui a été son premier responsable et qui ambitionnait de reprendre cette position dominante. Belkhadem s'était dévoilé le 24 juin à l'hôtel El- Aurassi, lors de la réunion du comité central du FLN, avec sa tentative d'aller à l'assaut du FLN pour en reprendre la tête, faisant croire qu'il avait le soutien du chef de l'Etat. La bagarre qui s'en est suivie entre les partisans de Belkhadem et ceux d'Amar Saâdani a assombri encore plus la mauvaise image du FLN auprès des Algériens. Toujours est-il que les raisons officielles de la décision qui a jeté Belkhadem au fond de l'abîme ne sont pas encore connues. Chaque analyste politique y est allé de sa version. Ce que l'on sait, c'est que la veille du Conseil des ministres qui a été fatal à Abdelaziz Belkhadem, il a été vu sur les chaînes de télévision, dans une salle, à Boumerdès, pour l'ouverture des travaux de l'université d'été du Front du changement, (FC) d'Abdelmadjid Menasra. Il était assis au premier rang et à l'aise au milieu des ténors de l'opposition, adversaires farouches du président Bouteflika, qui ont pour noms Ahmed Benbitour, Sid Ahmed Ghozali ou Abdelaziz Rahabi et, pire encore, Ali Benflis. Son opportunisme, un art dans lequel il excelle appuyé sur des aptitudes man?uvrières hors pair, était pris en défaut. C'est à croire que Belkhadem ne pouvait plus cacher sa tendance à la compromission avec les islamistes. Il a été ensuite facile de mettre à jour ses ambitions inavouées. La preuve, avancent ses détracteurs, quand Belkhadem a été l'objet d'une action de «redressement», exceptionnellement longue, de février 2005 au fameux 31 janvier 2013, menée par ses opposants, il avait montré un tel acharnement à se maintenir à la tête du FLN que tout le monde a fini par comprendre que son objectif était de se préparer à la candidature à l'élection présidentielle d'avril 2014, au cas où...il était alors assuré, selon la même hypothèse, du soutien des «salafistes» chez qui il bénéficie, aux dires mêmes de ces derniers, d'une réelle sympathie. Belkhadem lâché par le pouvoir peut-il nuire au pouvoir ' Peut-il rebondir ' Il avait été éjecté du système, une première fois, au début des années 1990, et avait réussi à reprendre pied grâce au président Bouteflika qui l'avait rappelé en 2000 pour occuper les plus hauts postes dans le gouvernement, dans la fonction de rival d'Ahmed Ouyahia. Belkhadem s'est ainsi vu confier la direction du gouvernement entre mai 2006 et juin 2008. Par quelle fenêtre tente-t-il de revenir si telle est son intention '
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Posté Le : 10/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com