Algérie

Belkhadem à propos des prochaines législatives 'Il n'y aura pas de raz-de-marée islamiste en Algérie'



Le secrétaire général du FLN opère, les deux pieds dans le plat des législatives 2012, par répliques. Dans une conférence de presse qu'il a animée hier, deux jours après la fin des travaux de la session du Comité central du parti, Abdelaziz Belkhadem, plutôt plus à l'aise dans sa posture, a répondu à ses détracteurs du mouvement de redressement, les invitant à venir dans l'unique instance qui tranche entre deux congrès, le Comité central, pour 'poser la problématique' des intrus du CC.
Il leur rappela également que l'assainissement du CC ne relève pas de ses prérogatives ni de celle du CC qui n'a que le droit de geler la qualité de membre. Tout revient donc au congrès qui adopte la liste des membres du CC dont une partie est élue et l'autre proposée dans la liste nationale. Il a rejeté 'les accusations gratuites' des redresseurs. Idem pour les listes électorales de l'actuel mandat dont il se serait rendu coupable de laxisme sur le critère d'ancienneté des candidats. Se demandant sur quoi repose une telle accusation, Belkhadem rappellera que Goudjil, coordinateur des redresseurs, a été parmi l'équipe dirigeante, la commission exécutive installée après le débarquement de Benflis ; donc impliqué dans ces listes. Mais, a-t-il conclu, 'on porte souvent des accusations pour fonder une démarche'. Il les renvoie ainsi au prochain congrès s'ils persistent dans leurs revendications.
Il a, par ailleurs, démenti se préparer pour la présidentielle de 2014. Le candidat du FLN sera Abdelaziz Bouteflika, conformément aux textes du parti, parce qu'il est son président. Dans le cas où il refuserait, les textes prévoient la désignation d'un candidat par le CC. Mais, la question n'a pas été évoquée, a-t-il indiqué. Concernant les discordances récemment apparues au sein de l'Alliance présidentielle, Belkhadem a rappelé les circonstances et les objectifs de ce regroupement. La raison d'être de l'alliance est l'application du programme du président de la République en lui donnant une large base. Une fois le programme achevé, l'alliance devrait 'disparaître'. Il a souhaité que les trois partis restent, mais précise que celui qui veut quitter 's'en aille'.
Il a avoué ne pas comprendre la position du MSP qui a voté contre les lois portant sur les réformes, mais a déclaré 'ne pas avoir à expliquer le vote d'un parti, fut-il membre de l'Alliance présidentielle'.
Sur le risque de la réédition du raz-de-marée islamiste dans le monde arabe en Algérie, le SG du FLN a, encore une fois, évoqué 'la spécificité algérienne' en déclarant que l'Algérie a déjà vécu cette expérience que des partis islamistes sont dans l'Alliance présidentielle et dans l'opposition. Cette perspective est, selon lui, écartée. Il a, enfin, souhaité que la prochaine révision de la Constitution institue un système semi-présidentiel avec de larges prérogatives pour le Parlement. 'Nous voulons élargir les prérogatives du Parlement pour assumer son mandat et son rôle législatif et de contrôle du gouvernement', mais en même temps, il a plaidé pour le maintien de certaines prérogatives du chef de l'Exécutif, c'est-à-dire le Président.
Djilali B.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)