Algérie

Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice



Un communiqué de la Présidence de la République a annoncé, hier, que le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a nommé, après consultation du Premier ministre, conformément aux dispositions de la Constitution, Belkacem Zeghmati, au poste de ministre de la Justice, Garde des Sceaux, en remplacement de Slimane Brahmi. Les raisons officielles de ce premier changement opéré par Abdelkader Bensalah dans le gouvernement Bedoui, ne sont pas connues.Les commentaires sur les sites d'information en continu sont allés bon train hier dès l'annonce de cette décision, avec une palette d'hypothèses sur ses véritables motifs. La nomination de Belkacem Zeghmati intervient dans le contexte exceptionnel d'une lutte anti corruption qui ne ménage personne dans ce qui fut le sérail du pouvoir, et qui a entraîné, la dernière mesure en date, l'interdiction de sortie du territoire national (ISTN) pour un de ses prédécesseurs à ce poste, Tayeb Louh, sous le coup d'une enquête pour corruption ordonnée par le parquet d'Alger. Les observateurs ne manquent pas de rappeler que Belkacem Zeghmati avait été démis en septembre 2015 du poste de procureur prés la Cour d'Alger par Tayeb Louh qui était à l'époque ministre de la Justice. La cause, rappellent encore ces observateurs, était le mandat d'arrêt international qu'il a lancé en 2013 contre l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil, ses enfants et son épouse ainsi que Farid Bedjaoui dans le cadre de l'affaire Sonatrach II. Belkacem Zeghmati avait été nommé en mai dernier Procureur général de la Cour d'Alger. Pour rappel, M. Zeghmati a rejoint le corps des magistrats en 1981 pour occuper par la suite plusieurs responsabilités, dont le poste de Procureur général des Cours de Batna, de Sétif, d'Oran et d'Alger ainsi que le poste d'avocat général près la Cour suprême. Par ailleurs, Mohamed Zougar a été nommé au poste de Secrétaire général du ministère de la Justice, en remplacement de Samir Bourehil. Malgré les tentatives de brouillage, opérées à travers les fausses informations et les slogans de diversion lancés par les réseaux liés au gang des pilleurs des ressources du pays et des comploteurs contre sa stabilité (el ?isaba), la lutte anti corruption suit son cours pour éradiquer ce fléau. Il ne s'agit plus de jeter en pâture à l'opinion publique le menu fretin, mais de faire passer devant la justice, les «requins», les véritables pilleurs et corrompus que le «Hirak» a dénoncés par son slogan «ya serraqine, khlitou el blad» (voleurs, vous avez ruiné le pays). Toutes les informations indiquent que l'Etat poursuivra le combat contre «la corruption sous toutes ses formes», comme l'a réaffirmé le Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire (ANP), pour qui la corruption est «une autre forme de colonialisme, car elle infeste les esprits et les pensées, qui frappent les consciences colonisables».


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