Belhazil Belahcène (Président du MCS) «C'est une oeuvre collective»

Le premier responsable du MCS, Belhazil Bela-hcène, a réussi, avec sonéquipe dirigeante, à gagner l'un des plus difficiles paris de sa carrière. Saforce, ou plutôt sa chance, est d'avoir travaillé dans un climat de confianceavec des dirigeants dévoués. Pour Belhazil, c'est la consécration d'un travailcollégial.Le Quotidien d'Oran: le MCS a dû attendre la dernière journée pourconfirmer son accession, quel est votre commentaire ? Belhazil Belahcène: cette accession a été très difficile et pénible à lafois. Il a fallu attendre la dernière minute pour mettre fin au suspense etréaliser le rêve de toute une ville, sinon de toute une wilaya. Contre l'USMBA,nous avions souffert tout en ayant les oreilles tendues vers Annaba. Le fait devouloir conserver ce petit but d'avance n'a pas été du tout facile face à uneéquipe belabbésienne qui jouait sa dernière carte pour assurer son maintien. Jeremercie tous ceux qui ont contribué au sacre et plus particulièrement le waliqui a été le premier et le plus grand supporter du MCS. Son soutien nous a étéd'un grand apport, sans pour autant oublier le P/APW, le P/APC, le sénateur, leDG de la SCIS et toutes les entreprises qui nous ont aidés dans notre tâche.Q.O.: quelle comparaison faites-vous par rapport à la saison écoulée ?B.B. : notre première année, nous avions une équipe, il faut le dire,indisciplinée avec la complicité des entraîneurs. Le groupe n'était pas soudé,sans aucun état d'esprit et les entraîneurs n'ont pas maîtrisé cette situationqui a fini par déboucher sur des divisions. Nous avons, certes, ratél'accession mais nous avons retenu des leçons qui nous ont été profitables,notamment celle de la défaite concédée face à l'OMR la saison passée. Nousavons également acquis une expérience en matière de gestion. Cette saison,c'est moi qui ai procédé au recrutement en me basant essentiellement sur lesqualités morales des joueurs. Ensuite, on a engagé l'entraîneur Benyellès,connu à l'échelle nationale et très respecté. La logique aurait voulu que l'onengage le coach avant les joueurs, mais nous avons fait l'inverse. Ce qui adonné l'occasion à certains de dire que le MCS était promis à la dérive. Mais,avec le travail, la persévérance et le compter sur soi, on a réussi à bâtir uneéquipe dont tout Saïda peut être fière. Le mérite revient également au staffmédical, composé du docteur Hamidat et mademoiselle Merzougui. Je suiségalement satisfait du travail effectué au niveau des jeunes sous la houlettede Abid Sahli, coordinateur de cette section. Q.O.: quel était votre objectif au départ ?B. B. : avant le coup d'envoi, nous avions tracé comme objectif une placehonorable tout en s'efforçant de bâtir une équipe capable de jouer les premiersrôles à l'avenir. La première action entreprise fut d'instaurer une disciplineau sein du groupe tout en donnant carte blanche à Benyellès. Nous avons aussidécidé de maintenir notre confiance à l'entraîneur quel que soit le résultat,et ce, afin d'éviter cette instabilité du staff technique qui a été nuisible auclub par le passé.Q.O.: donc c'est la consécration de la stabilité ?B.B. : oui, c'est celle d'une oeuvre collective. Nous n'avons fait quenotre devoir envers le Mouloudia. Je tiens à remercier toute l'équipe de l'USMAnnaba, le président Menadi, l'entraîneur, les joueurs et les supporters, quiont respecté l'éthique sportive, ce qui nous a permis de réussir une accessionhistorique que nous dédions au regretté Sehouli. Le public du MCS a été notredouzième homme et mérite cette consécration pour nous avoir encouragés duranttoute la saison même lors des longs déplacements. Je dirai à certains quel'histoire retiendra que c'est la gestion de Belhazil et ses collaborateurs quia été derrière ce triomphe. On aurait souhaité que la JSMT se maintienne mêmesi le président Rachid Naâk, que je respecte, est venu à Saïda avec l'intentionde briser les liens de fraternité et d'amitié existant entre le MSC et la JSMT.La preuve, nous avons été félicités par Bouzeboudja lui-même dont je salue lasincérité, ce qui a mis fin à une affaire qui n'a existé que dans l'esprit decertains opportunistes désirant duper leurs fans. C'est dommage aussi de voirl'USMBA descendre alors qu'elle dispose d'une bonne équipe. J'ai été égalementému par les nombreux messages de félicitations émanant des clubs de tout leterritoire.Q.O.: avez-vous songé à la prochaine saison ?B. B. : sincèrement, nous n'avons encore rien décidé et nous sommesvraiment dans l'expectative dans la mesure où la «Nationale Une» est une autrepaire de manches. Nous allons nous réunir pour débattre cette question.