Belhadj "booste" son impopularité

"Le MCO est le seul club où, même quand il ne se passe rien, les problèmes existent." Plus qu'une simple remarque d'un supporter, une sentence. Mais aussi une amère vérité avec laquelle le public oranais a appris à s'accommoder, quand bien même l'image de marque du club n'en sortirait jamais grandie.Ce qu'il convient d'appeler "l'affaire Cavalli" a toutefois cela de clair qu'elle a rappelé à toute l'Algérie du football que le Mouloudia d'Oran est pratiquement le seul club au monde où l'actionnaire majoritaire (Belhadj Ahmed dit Baba) se délecte des problèmes de son équipe en public, comme il l'a fait dimanche en fin de journée, avec son style désormais connu du public mouloudéen, melting-pot d'approximations, de contre-vérités, de fautes de style et d'inélégance langagière.
Cette sortie médiatique a rappelé aussi que la SSPA-MCO est un modèle du genre en matière de non-droit, d'illégitimité et d'intrigantes absurdités. Sinon comment expliquer, comme dénoncé dans ce même espace d'innombrables fois, que cette société sportive par actions n'ait jamais connu une réunion du conseil d'administration digne de ce nom en près de six ans '
Ce n'est donc pas une surprise de voir Belhadj s'époumoner de son statut de premier responsable du club, à tort, puisque dépossédé de tout pouvoir exécutif l'été dernier après une révolte de la rue en plein Ramadhan.
En hibernation, inactifs et tellement loin de la réalité du terrain et des aspirations des supporters, les actionnaires de la SSPA-MCO condamnent, ainsi, depuis de longues années "leur" club à (sur) vivre dans la clandestinité et la médiocrité. Et si cette sortie médiatique a quelque part accablé encore l'actuel responsable, Si Tahar Cherif El-Ouazzani, elle a aussi et surtout fait ressortir le degré d'impopularité record du dénommé Baba auprès de la rue mouloudéenne, comme en témoignent les salves de commentaires qui l'ont accompagnée.

Rachid BELARBI