Algérie

Belgique : «Bouteflika vous a écoutés et vous promet »


Deux ministres et un haut cadre de la direction du FLN sont venus d'Alger, pour dire aux émigrés ce que Abdelaziz Bouteflika veut pour l'Algérie et ce qu'il leur propose.

Ils sont venus en force à Bruxelles pour battre campagne pour le candidat à la présidentielle, M. Abdelaziz Bouteflika. Le ministre, Abdelkader Messahel ; l'ex-ministre Mihoubi ; le député et président de la Commission de contrôle et d'évaluation du FLN, Abdelhamid Si Affif, épaulés des représentants du FLN et du RND en Belgique ont animé, à 5 jours du début du vote pour l'émigration, un meeting populaire à Bruxelles durant lequel, ils ont multiplié discours et débats de proximité avec la communauté algérienne de Belgique. Dans une salle de la commune bruxelloise d'Anderlecht, la foule nombreuse a, après le discours, continué jusque très tard dans la soirée à danser au rythme du raï dispensé par le groupe du chanteur «Bouha». «Les meilleurs indicateurs pour juger du bilan de Bouteflika sont les chiffres. Parce qu'ils sont têtus et vérifiables auprès des institutions nationales autant que celles internationales telles la Banque mondiale ou le PNUD», a annoncé d'emblée Abdelkader Messahel délégué par ses co-équipiers à ouvrir le meeting. Et de citer les taux de scolarisation, la construction des 1,3 million de logements ; les 76 barrages hydrauliques ; les nouveaux hôpitaux ; les routes et autoroute ; les 3 millions d'emplois etc. Ensuite, il rappelle le retour de la sécurité et à la paix entre les Algériens grâce à la réconciliation nationale et revient sur les engagements du président durant les deux mandats précédents : « Rappelez-vous, le président Bouteflika s'était engagé dès 1999 sur trois grandes promesses : le retour de la paix civile entre tous les Algériens ; la remise en ordre de la maison Algérie (réformes) et le retour de l'Algérie sur la scène internationale. Ces promesses, jugez-en vous-mêmes, elles ont été tenues malgré bien de résistances et de difficultés ». Puis, aux interrogations des émigrés à propos de ce qui les intéresse spécifiquement, l'orateur marque un air d'étonnement : « Vous n'avez pas lu le programme du président pour le prochain mandat ? » et d'expliquer que le président Bouteflika a, lui-même, reconnu que l'émigration a été marginalisée durant les 10 dernières années. « Bouteflika insiste pour que vous preniez la place qui vous revient dans la vie de l'Algérie. Il promet la mise sur pied d'un Conseil national de l'émigration avec toutes les prérogatives réglementaires nécessaires pour intégrer la communauté émigrée dans le processus du développement national ». Il cite l'exemple de la fondation à Bruxelles, la veille, grâce à l'aide des services diplomatiques et consulaires, de la première association civile qui regroupe les Algériens de Belgique et du Luxembourg. « J'ai été très heureux de la nouvelle », affirme-t-il, avant de préciser : « Le président vous appelle, vous encourage et vous soutient à vous rassembler, à vous organiser, à vous impliquer dans la vie sociale et politique ici et au pays ». Entre applaudissements et « you you », la salle a été durant plus d'une heure suspendue à l'orateur. Dès la fin du discours, le chanteur raï et son orchestre ont ouvert le bal. La piste a été envahie par femmes, hommes, enfants dansant sous le drapeau national. Plus loin, les journalistes algériens accrédités à Bruxelles laissent la priorité à la journaliste de la radio belge « El-Manar » d'interviewer la délégation venue d'Alger. Avec les journalistes algériens auxquels se sont joints quelques cadres et personnalités de la société civile, un débat ouvert et franc est engagé. Sans complaisance, questions et réponses parfois critiques, la discussion a porté sur les enjeux immédiats de l'Algérie, la coopération avec l'Europe, le poids de la crise internationale, les « harraga » et bien d'autres sujets. Parfois, c'est M. Mihoubi qui coupe M. Messahel avant que Si Affif n'opine du chef ou ne sourit... la discussion a été serrée, de qualité et sans concession. Il était tard, le métro a fermé. Le covoiturage a prévalu pour les derniers sortis de la salle des fêtes. Les propriétaires de voiture se faisaient un plaisir d'accompagner ceux qui avaient raté le métro, le tram ou le bus. C'était beau devant tant de solidarité et d'amabilité entre les compatriotes.




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