Belgique - Algérie

Des cadres supérieurs et capitaines d'industrie belges et algériens ont lancé, jeudi, à Bruxelles, après deux longues années de prospection et réparation, un «Club» d'affaires qui ambitionne de démultiplier l'échange économique, commercial et aussi culturel entre les deux pays.Heureuse initiative que celle de ce groupe d'entrepreneurs et cadres supérieurs belges et algériens de lancer un «Club» pour booster l'échange, entre la Belgique et l'Algérie, dans les domaines aussi variés que ceux de l'Industrie, l'Energie, les nouvelles Technologies, le Commerce, etc. Il leur aura fallu près de deux années de discussions, prospections et contacts avant d'annoncer, jeudi dernier, lors d'une cérémonie à Bruxelles, la fondation et le lancement des activités du « Club» sous le nom prometteur de ‘Aïn El Kheir' (‘Source du bien' ou ‘Corne d'abondance', selon la traduction de ses promoteurs). Ce sont des cadres supérieurs de sociétés belges publiques et privées ayant pignon sur rue telles les sociétés ‘Siemens', ‘Van Holl', ‘Tractebel', ‘Grntmij et algériennes privées et aussi publiques telles ‘Air Algérie', ‘ISA Cnan', etc. qui se sont succédé à la tribune pour dire, toute leur volonté de donner un vrai sens et un volume conséquent à l'échange commercial, industriel et même culturel à la coopération belgo-algérienne. En tout, plus de 50 entreprises, bureaux d'études et associations de droit belge sont réunis dans ce Club qui reste ouvert à toute entreprise qui le souhaite. La présence des ambassadeurs des deux pays à la cérémonie, M Amar Bellani pour l'Algérie et Frédéric Meurice pour la Belgique, a donné un cachet protocolaire officieux (et officiel) au baptême de ce nouveau Club de capitaines d'industries, au sens large du terme. L'ambassadeur d'Algérie et le président du Club, M. Hamid Aït Abderrahim ont rappelé les potentialités exceptionnelles du marché algérien, ses offres promotionnelles (notamment les avantages fiscaux) et ses besoins, pratiquement, dans tous les domaines de l'activité économique pour expliquer la nécessité de cette «association» de chefs d'entreprises, alors que l'ambassadeur de Belgique, en Algérie, a affirmé toute la disponibilité du personnel consulaire et diplomatique pour accueillir des manifestations et forums, au profit du Club, et aussi de faciliter le déplacement des promoteurs (visas) et les formalités administratives, pour les partenariats éventuels. L'ambition des fondateurs de ce Club est de démultiplier le chiffre d'affaires actuel entre les deux pays qui est de l'ordre de 3,2 milliards d'euros/an, autant que possible.Grâce au volume des matières hydrocarbures et dérivés, l'Algérie est le deuxième client africain de la Belgique. Et elle souhaite diversifier ses importations à d'autres secteurs économiques pour autant que les entreprises algériennes soient capables de faire des offres. Plusieurs entrepreneurs belges ont émis leurs souhaits d'acheter algérien : eaux minérales, produits agricoles et agro-industriels, produits culturels, etc. C'est, donc, au côté algérien de rendre son offre visible, de vanter sa qualité et d'oser sur le marché belge et européen d'une manière générale. Les entreprises belges, elles, sont nombreuses à travailler en Algérie et souhaitent intensifier leur impact. Cependant, et c'est la particularité de ce Club, le secteur de la Culture est mis en évidence. Certaines associations de droit belge sont parmi les fondateurs de Club «Ain El Keir». Elles activent dans l'organisation de manifestations culturelles et la promotion de la Culture algérienne, en Belgique. Faire profiter la Culture et l'humain des retombées de la coopération et l'échange économique et industriel est, en soi, révélateur de la stratégie des promoteurs du Club : le besoin d'un rapprochement entre les deux peuples belge et algérien. C'est pourquoi, faut-il faire crédit de confiance et de solidarité, à cette initiative, malgré les a priori hérités de précédentes initiatives qui ont, souvent, déçu leurs promoteurs. Longue vie à «Ain El Kheir».