Belaïz appelle la presse à être prudente

Le ministre de l'intérieur a reconnu que «la situation à Ghardaïa est une affaire sensible qui a un aspect particulier puisque, dit-il, il s'agit d'un conflit entre deux frères».Belaïz croit toujours en son plan. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a déclaré que la situation à Ghardaïa s'améliore. Interpellé, en marge de l'examen du projet sur l'Etat civil par les sénateurs, le patron de l'intérieur a reconduit les mêmes propos qu'il avait tenus à l'APN. «La situation s'améliore ces derniers jours», a-t-il assuré avant de préciser qu'un plan étudié est en cours d'exécution par une équipe conduite par le secrétaire général de la wilaya pour un retour progressif de la paix et de la sécurité dans la région.Le ministre de l'Intérieur a reconnu que «la situation à Ghardaïa est une affaire sensible qui a un aspect particulier puisque, dit-il, il s'agit d'un conflit entre deux frères». Ce cas de figure, estime le ministre, est l'une des situations les plus compliquées et il est très difficile de parvenir à une solution. Autrement dit, le représentant de l'Etat avoue indirectement leur incapacité de parvenir à une issue de crise. Le ministre n'a pas trouvé mieux que d'appeler la presse à être prudente dans le traitement de ce dossier. «Il faut aborder les choses avec rigueur et sagesse», a-t-il demandé à l'adresse de la presse, en précisant que le moindre terme risque de compliquer davantage la situation dans la région. Malgré le renforcement du dispositif sécuritaire, les habitants de la vallée se plaignent de l'insécurité et accusent les agents de sécurité de faire dans la provocation. Les cadres mozabites ont interpellé le président de la République pour mettre un terme à cette situation de crise qui menace l'existence de toute une communauté. Par ailleurs, s'exprimant sur le problème de la bureaucratie, le ministre de l'Intérieur a reconnu devant les sénateurs la difficulté de cette tâche. «Nous souffrons quotidiennement de problèmes de la bureaucratie», a-t-il révélé en précisant qu'il y a «une résistance au sein même du ministère». M.Belaïz a soutenu, cependant, que la lutte contre la bureaucratie n'est pas une affaire de l'intérieur ou du gouvernement, mais elle concerne toute la société. En réponse aux sénateurs qui appelaient à éradiquer la bureaucratie, M.Belaiz a expliqué que ce n'est pas facile de lutter contre ce phénomène en six mois. «On ne veut pas griller les étapes pour ne pas commettre des erreurs», a-t-il souligné à propos de la réforme de l'administration. Le ministre a cité, dans ce sens, les dernières nouveautés comme le retrait de la carte grise dans un laps de temps, contrairement aux années précédentes.La numérisation du fichier de l'état civil, relève le ministre, est un autre acquis qui s'inscrit dans le cadre de la modernisation de l'administration. Il a rappelé que le retrait des actes de naissance, notamment le S12 est désormais possible à travers n'importe quelle commune. «Les citoyens n'auront pas à se déplacer dans leur commune de naissance pour retirer le S12», a-t-il affirmé en précisant que prochainement l'acte de mariage connaîtra la même procédure. Le ministre de l'Intérieur a annoncé, en outre, le lancement d'une formation pour les cadres du département et pour les élus locaux en octobre prochain. M.Belaïz a même annoncé l'ouverture d'un dialogue entre les citoyens et les élus locaux pour promouvoir la démocratie participative qui sera sanctionné par une charte de contrat.