Belaïz annoncé à Constantine Installation prochaine du pôle judiciaire

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux M. Tayeb Belaiz est annoncé à Constantine, apprend-on, auprès d'une source fiable, pour les tout prochains jours, dans le cadre d'une visite de travail réservée, principalement, à l'installation officielle du pôle judiciaire de la région Est, dont les magistrats ont été déjà désignés, mais aussi à l'inspection de certains tribunaux de la wilaya, Ziadia, El-Khroub et Zighoud Youcef. Pour rappel, les pôles judiciaires spécialisés à compétence étendue, qui sont des instruments nouveaux dans le paysage judiciaire national, avec quatre places fortes au total: Constantine, Alger, Oran et Ouargla, auront pour mission de lutter contre les crimes économiques et financiers, le blanchiment d'argent, etc. En attendant, donc, la visite du garde des Sceaux, s'agissant des pôles judiciaires, les interrogations ne manquent pas sur le «vieux rocher», parmi certains praticiens du droit, étant entendu, affirment-ils «qu'à l'exception des grandes affaires qui ont affleuré à la surface de l'actualité nationale, liées au détournement faramineux dont ont été victimes des banques publiques, la nature même de ces crimes les confond trop avec de simples actes de gestion et rend difficile leur qualification». Question: le pôle judiciaire à Constantine permettra-t-il une plus grande efficacité face à des dossiers complexes, dans le style de ceux qui ont défrayé, longtemps, la chronique judiciaire à Constantine, telles les affaires de la SNTF ou de la poste de Chelghoum Laïd, entre autres ? Dans une ville où prédomine l'informel et où, souvent, les circuits monétaires échappent, presque totalement, au contrôle, avec en bout de course le financement d'activités illicites, les appréhensions existent, même si la mise en place du pôle judiciaire spécialisé, augure, sans doute, d'une veille plus grande que n'a pu assurer, jusque-là, l'arsenal juridique existant. A noter que la dernière visite à Constantine du garde des Sceaux, Tayeb Belaiz, remonte au 23 septembre 2003, dans le sillage de l'affaire de la mutinerie, dont fut le théâtre la prison de Boussouf, un établissement qui compte parmi les plus importants du pays.