Algérie

Belaïli, une victime du rail



Belaïli, une victime du rail

La boucle semble désormais bouclée pour Youcef Belaïli qui, pour la deuxième fois, a été contrôle positif par rapport à la prise d'une substance interdite et autant ne pas faire dans la pudeur de mauvais aloi dans le cas de l'Oranais, il ne s'agit ni plus ni moins que de cocaïne. Ce qui fait du stratège usmiste une victime du rail, le rail de coke bien entendu.Si une bonne partie du microcosme sportif a compati à ce qui est arrivé la première fois à Belaili, il parait cette fois-ci et pour le moins peu probable que cette même opinion fasse preuve de commisération. Un dicton, difficilement traduisible dans une langue autre que le dialecte algérien dit «Tér el hour ma yatahkam, ou kiyatahkam ma yatahkhabatt». C'est le cas du footballeur algérien qui, précautionneusement, a trouvé judicieux de ne pas remuer la vase et accepter sans sourciller l'annonce faite par la LFP sur le contrôle anti-dopage auquel il s'est soumis lors d'une rencontre disputée et gagnée contre le CS Constantine, il y a de cela quelques semaines déjà. Belaïli avait été le grand artisan de la victoire des Rouge et Noir en se faisant le lumineux dernier passeur des deux réalisations de son équipe. Il avait été étrangement transparent, comme l'a rapporté la Tribune au lendemain de la rencontre, mais s'est littéralement transformé durant la seconde, un changement que les spécialistes avaient mis sur le compte d'un bon coaching ayant consisté durant la seconde mi-temps en son décalage d'un cran par rapport à son positionnement de début de rencontre. Que risque l'Oranais à la suite des conclusions de la commission fédérale médicale ' Ce qui est certain c'est qu'il ne bénéficiera d'une confusion des constats de dopage entre celui détecté lors de la rencontre ayant opposé son club au MC El-Eulma et celui disputé contre le CSC dans la mesure où l'une l'était pour le compte de la Ligue des champions d'Afrique et l'autre pour celui du championnat national. Du coup, il va très certainement être encore frappé d'une suspension de durée égale que celle prononcée par la CAF sachant que c'est le tarif en pareil cas. Une sanction, si elle se confirme, laisse déduire que les jeux sont définitivement faits pour un jeune footballeur prématurément livré à lui-même et qui c'est, peut-être, délibérément ou inconsciemment a fait le choix d'une existence en marge de bien des valeurs sociales et sportives.Quatre années de suspension durant lesquelles malheureusement il n'y a aucune opportunité de grâce, et ce, quels que soient les contextes à venir, ne peuvent qu'inciter au plus grand pessimisme qu'à un retour de celui qui depuis le début de la saison 2015/2016 éblouissait les publics des stades algériens par ses prouesses et des gestes techniques dignes des plus grands.En renonçant de se présenter devant la commission de discipline de la CAF installée en son siège au Caire et tout en reconnaissant également devant la commission fédérale médicale le résultat des analyses pour le contrôle effectué lors de la rencontre contre le CSC, Bélaïli confirme ce qui lui est reproché.Sans présager par anticipation la fin de carrière d'un joueur hyperdoué par comparaison à tous ceux qui évoluent au sein de la compétition nationale de football, il demeure très hypothétique que Youcef Belaïli sorte indemne de ce mauvais pas comme semblerait plus qu'incertain dans quatre années son retour sur les terrains et surtout dans la forme qui lui était connue. En somme, un formidable gâchis.A. L.




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