Algérie

Bélaïd n'écarte pas un retrait



Abdelaziz Bélaïd tient à ce que l'élection présidentielle ait lieu à sa date calendaire avec le souhait qu'elle se déroule sans la candidature du président de la République.M. Kebci - Alger (le Soir) - Un retrait à la toute dernière minute du président du front El Moustaqbal de l'élection présidentielle du 18 avril prochain n'est pas totalement écarté. C'est l'intéressé en personne qui le soutient. S'exprimant, hier dimanche, au forum du quotidien Liberté, Bélaïd affirme que le bureau national du parti qu'il préside est en session ouverte à l'effet d'arrêter la décision finale à l'égard du prochain scrutin présidentiel au gré des développements qui pourraient intervenir. Surtout que, selon lui, les tenants du pouvoir se doivent de faire montre «d'intelligence pour décoder le message des milliers d'Algériens sortis, vendredi dernier dans les rues de tout le pays, pour signifier leur refus d'un cinquième mandat pour le président de la République.
Un «avertissement» et une «sonnette d'alarme», a ajouté Bélaïd qui exprime son aversion pour tout report de cette échéance présidentielle qu'il souhaite se dérouler «dans les délais sans le président de la République». Car, pour lui, tout report du scrutin présidentiel est synonyme de l'engagement du pays, encore une fois, dans une «période de transition qui ne profiterait qu'au système en place».
Et si le sérail s'entête à maintenir la candidature du président de la République et que le Conseil constitutionnel l'approuve ' Dans ce cas de figure, le président du front El Moustaqbal, qui cultive de l'aversion ou presque, pour la politique de la chaise vide, affirme que le bureau national du parti, en session ouverte, prendra la décision qui sied à cette configuration, surtout que Bélaïd dit faire sien le slogan phare des manifestants de vendredi dernier, à savoir le refus du 5e mandat. Bélaïd dit cultiver de l'espoir que les tenants du pouvoir fassent montre d'attention à ce que réclame le peuple, à savoir le changement. «Il reste encore une semaine», dit-il, allusion à un probable renoncement à la course de la part du président de la République avant le dépôt des dossiers de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Une instance dont le président du front El Moustaqbal a dénoncé «l'allégeance du nouveau président au chef de l'Etat avant celle envers la Nation». Un cas loin d'être isolé puisque Bélaïd regrette que ce soit le cas de toutes les institutions et autres entités économiques du pays qui se sont muées en autant de «comités de soutien au Président-candidat».
Ce qui est loin de constituer une raison pour le pousser à renoncer à la course dont l'issue semble scellée d'avance. Car pour Bélaïd, «la raison d'être d'un parti est l'accession au pouvoir et donc de participer aux différentes élections, à défaut de rentrer chez soi».
M. K.


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