Algérie

Bélaïd encense le chef de l'Etat



Près de deux mois après l'élection présidentielle du 12 décembre, cauchemardesque pour lui pour avoir occupé la 5e et dernière place, Abdelaziz Bélaïd sort du silence qu'il a observé depuis pour distribuer de bons points au président de la République et au gouvernement.M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est que le président du Front El Moustakbal n'a véritablement plus d'autre choix que de «s'agripper» au nouveau pouvoir incarné par le président de la République tant la conviction chez lui est tenace qu'il s'agit là d'une question de survie tant le mouvement populaire qui boucle bientôt une année depuis son irruption semble bouleverser tout sur son passage, dont une classe et un personnel politiques dépassés et dont beaucoup ne l'ont pas vu venir.
Une opération d'arrimage qu'il avait entamée en intégrant presque par «effraction» le gouvernement que pilote le Premier ministre Abdelaziz Djerad via le poste de ministre en charge des Relations avec le Parlement. Ce qui constituait le premier signe du Front El Moustakbal à accompagner le nouveau Président dans sa démarche.
C'est ainsi que Bélaïd annonçait sans surprise aucune, avant-hier, à l'occasion de la seconde session ordinaire du conseil national du parti qu'il dirige, son adhésion presque sans réserve à l'action du chef de l'Etat dont celle de son gouvernement, exception faite de celle liée à la lutte contre le fléau de la corruption qui, selon lui, ne saurait se limiter aux seuls «discours et bonnes intentions», recommandant, dans la foulée, «l'application stricte des lois».
Le président du Front El Moustakbal louera, en effet, les efforts du gouvernement dans le sens de «garantir le confort aux citoyens et sortir le pays de la crise aiguë dans laquelle il patauge». Des efforts dont il promettra «l'appui» du parti qu'il dirige tant que le gouvernement dont il fait partie continue dans cette optique. Pour lui, le pouvoir qu'incarne le nouveau président de la République ne fait qu'adopter la démarche que le Front El Moustakbal a de tout temps recommandée. Dont le «dialogue adopté comme moyen civilisé pour traiter les crises et ainsi sauvegarder la stabilité du pays», face auquel, dira Bélaïd, «il était de notre devoir de nous attacher comme un des outils sécurisants». Et de se féliciter du processus électoral et au choix par le peuple de son Président, ce qui a permis au pays de demeurer debout et stable et sûr avec tous ses référents civilisationnels».
Appelant à un «front national pour conforter l'unité et réaliser le développement durable», le président du Front el Moustakbal relève l'impératif de recourir au «dialogue constructif et sérieux, en bannissant les conflits partisans et idéologiques pour former un front national actif à même de contribuer au renforcement de l'unité nationale, à la réalisation du développement durable et à la construction d'une Algérie nouvelle ». Il fera également part de l'installation au sein du parti d'une commission d'experts pour préparer le document renfermant les propositions relatives à l'amendement de la Constitution devant être soumis au conseil national du parti pour débat et enrichissement. Ce qui signifie clairement l'adhésion du front au processus de réformes globales prônées par le président de la République pour «préserver la sécurité et la stabilité du pays». Dans ce cadre, le chargé de la communication au sein du Front El Moustakbal nous affirmait, hier samedi, la disponibilité de Bélaïd à répondre favorablement à une plus que probable invitation du président de la République pour une rencontre de concertations.
Au plan purement interne au parti, le président du Front El Moustakbal a opéré un léger remaniement au sein de son bureau politique en intégrant pas moins de quatre nouveaux membres. Dont la ministre en charge des Relations avec le Parlement, Bessma Azouar, le député de Laghouat Khelifa Benslimane, l'ex-député d'Adrar Mohammed Lguerot et le colonel à la retraite Mohammed Kerrouche.
M. K.


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