Belaïd à Aïn Defla

Abdelaziz Belaïd a un objectif et une cible. L'objectif est de rassembler le vote des jeunes autour de sa candidature et une cible : le président Bouteflika.Car pour l'ancien secrétaire général de l'UNJA, il est urgent de démentir ceux qui estiment que sa présence dans la course a été facilitée par le pouvoir pour gêner la candidature de Ali Benflis, son ancien mentor. De fait, pour bien marquer son indépendance à l'encontre du pouvoir, le candidat Belaïd pilonne le bilan du Président en l'accusant d'avoir mis en place une politique de dilapidation des deniers publics, mais également de s'être arrogé des succès dont il ne peut être tenu pour responsable. «On ne peut pas accepter les affirmations de certains qui laissent croire que Président est le promoteur du retour de la stabilité du pays. C'est faux. Ce sont les Algériens qui ont ramené la stabilité en Algérie et personne d'autre. Et il est faux de dire que le Président est le garant de cette stabilité. L'Algérie ne dépend pas d'un seul homme», a déclaré le candidat à la présidentielle.L'autre grand axe de campagne du président du Front El Moustakbel demeure les jeunes. Le candidat continue à surfer sur le désarroi d'une partie de la population pour capter leur vote. Lors de son discours, il a promis d'impliquer les jeunes dans l'élaboration d'une politique nationale et créer un observatoire national qui se penchera sur les questions des jeunes, notamment en matière de promotion et d'intégration dans la société. «Je m'engage à toujours faire participer les jeunes dans les décisions qui les concernent. Toutes les décisions seront au préalable discutées. Il est fini le temps de prendre des décisions à votre place et sans vous avoir d'abord consultés», a affirmé Abdelaziz Belaïd. Un discours qui, pour le moment, suscite la curiosité à défaut de l'adhésion.