Importantes fissures au niveau des murs porteurs, fers à T des dalles dénudés et rouillés, effritements des dalles, rampes d'escaliers fragiles et mauvaise étanchéité, telles sont les caractéristiques de l'immeuble situé au 10, rue Ferradji Abdelkader, dans la partie basse du quartier Bel-Air. Construit au début du siècle dernier, selon quelques anciens locataires, cet immeuble a été fragilisé la première fois suite aux inondations du 10 novembre 2001, avant qu'il ne devienne un réel danger pour les 20 occupants suite au séisme du 6 juin dernier. Pourtant, l'alerte a été donnée à plusieurs reprises, suite à des rapports établis par les services communaux relevant du secteur urbain El-Emir, des services techniques de l'APC d'Oran, de la Protection civile et, tout dernièrement, lors du passage de la commission de wilaya chargée de faire un état des lieux sur le vieux bâti, et ce depuis décembre 2001. « Ces rapports sont restés sans suite et l'espoir de relogement dans des endroits plus sûrs s'amenuise », devait nous déclarer un locataire, qui affirme dormir et ne pas être certain de voir le jour. Sur la vingtaine d'habitants que renferme cet immeuble, 13 sont propriétaires de leurs logements, un est propriétaire d'un fonds de commerce, alors que 6 autres sont locataires. Cependant, depuis l'arrêté de péril établi le 9 janvier 2005, ces derniers n'ont pas versé leurs redevances locatives à l'OPGI, et ce conformément à la loi. Les responsables communaux représentés par le secteur urbain ont été saisis de la situation. Mais du fait qu'il ne possède aucun pouvoir de décision en matière d'évacuation des lieux et du relogement, même si le risque de pertes de vies humaines plane sur les occupants de l'immeuble en question, il ne pouvait qu'enregistrer la requête des habitants et la transmettre au chef de daïra pour information et « inviter les services concernés à prendre les mesures qui s'imposent ».
Selon un occupant, « s'installer sur la voie publique en dressant des tentes n'est sûrement pas la meilleure solution pour attirer l'attention des responsables concernés. Mais, à la moindre autre secousse, la bâtisse risque de s'effondrer. Ceci aura, en outre, des répercussions sur les maisons mitoyennes ».
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Posté Le : 24/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C
Source : www.lequotidien-oran.com